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Situation au Karabakh  – Point de situation au 01/03/24

Les dossiers que nous suivons : Situation au Karabakh ; Conflit Abkhazie et Ossétie du sud / Géorgie; Relation Géorgie – UE / US/Russie/Ukraine et politique intérieure géorgienne ; Problématiques énergétiques, commerciales et de transport sud-caucasiennes ; Droits de l’homme au sud-Caucase ; Diverses politiques extérieures Arménie, Azerbaïdjan et Géorgie.

 

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Les 28 et 29 février, les ministres des Affaires étrangères arménien et azerbaïdjanais, Ararat Mirzoyan et Djeyhoun Bayramov, se sont rencontrés à Berlin dans le cadre des rencontres bilatérales concernant le projet d’accord « sur l’établissement de la paix et les relations interétatiques » au sujet desquelles Annalena Baerbock, leur homologue allemande, a parlé de « mesures courageuses» prises par les protagonistes. Pour autant, les communiqués de presse similaires ne font état d’aucune avancée particulière. Les deux responsables se sont dirigés dans la foulée au Forum diplomatique d’Antalya en Turquie. Le 21 février, le secrétaire du Conseil de sécurité arménien, Armen Grigorian, a annoncé avoir reçu la réponse azerbaïdjanaise à la proposition arménienne de janvier concernant le traité de paix. Et le 17 février, les deux chefs d’État s’étaient rencontrés en marge de la Conférence sur la Sécurité de Munich, en présence de leur homologue allemand Olaf Scholz puis lors d’une rencontre bilatérale. A cette occasion, ils avaient aussi rencontrés de façon séparée le secrétaire d’État états-unien Antony Blinken, et la secrétaire générale de l’OSCE Helga Schmid.

Le 28 février, le Parlement européen a adopté une résolution qui demande le renforcement du mandat de l’EUMA, l’augmentation de sa taille, la prolongation de sa durée et le placement d’observateurs le long de la frontière avec la Turquie. Et elle « invite la vice-présidente – haute représentante et le SEAE à soutenir davantage l’Arménie par le biais de la facilité européenne de soutien à la paix, notamment en vue de renforcer ses capacités de défense contre les menaces hybrides afin d’élargir son espace de sécurité au-delà de l’Organisation du traité de sécurité collective ». Elle demande aussi à l’Union européenne « d’imposer immédiatement des sanctions à l’Azerbaïdjan et de suspendre le protocole d’accord sur un partenariat stratégique dans le domaine de l’énergie ».

Il est à noter deux points paradoxaux de la position européenne qui reconnaît « que le Haut-Karabakh est internationalement reconnu comme territoire azerbaïdjanais » mais « déplore que l’offensive de Bakou ait constitué une violation flagrante du droit international ». Ou qui sollicite activement Bakou pour la diversification de son approvisionnement en gaz mais qui déclare ici « s’interroger sur l’opportunité pour l’Azerbaïdjan d’accueillir la COP29 en 2024, alors que le pays prévoit d’augmenter sa production de combustibles fossiles d’un tiers au cours de la prochaine décennie ». Ce second point révèle un point de débat important entre les différentes institutions européennes au sujet de l’autonomie énergétique de l’Union, tandis que le premier révèle une appropriation à géométrie variable des principes du droit international à laquelle a vivement réagi le ministère des Affaires étrangères azerbaïdjanais qui a rappelé qu’aucune population civile n’avait été ciblée durant l’ « opération anti-terroriste » de septembre 2023 et que le Parlement européen promouvait le séparatisme tout comme l’ancienne occupation arménienne de ses territoires. Cette résolution parlementaire a aussi été vivement critiquée par le Milli Madjlis.

Le 22 février, le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, a accordé une interview à France 24, suite à sa participation à la cérémonie de ré-inhumation de Missak et Mélinée Manouchian au Panthéon, à Paris, durant laquelle il a notamment déclaré qu’une « attaque contre l’Arménie [était] très probable» compte tenu des déclarations du président azerbaïdjanais sur « l’Azerbaïdjan occidental » et des 4 victimes arméniennes du 13 février. Il a également accusé la Russie de tentative de déstabilisation et de renversement du pouvoir en Arménie tout en se disant « préoccupé » par la guerre en Ukraine constituant une violation de la déclaration d’Alma-Ata. Il a aussi déclaré avoir de fait « gelé » la participation arménienne à l’OTSC, un terme qui a suscité l’incompréhension de la partie russe. Des informations concernant une visite à venir du président ukrainien en Arménie ont même circulé, non confirmées par Alen Simonian, le président de l’Assemblée nationale.

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