Les dossiers que nous suivons : Situation au Karabakh ; Conflit Abkhazie et Ossétie du sud / Géorgie ; Relation Géorgie – UE / US/Russie/Ukraine et politique intérieure géorgienne ; Problématiques énergétiques, commerciales et de transport sud-caucasiennes ; Droits de l’homme au sud-Caucase ; Diverses politiques extérieures Arménie, Azerbaïdjan et Géorgie.
Pensez à vous abonner gratuitement pour avoir accès au contenu complet !
L’offensive d’influence anti-française s’est accélérée cette semaine de la part de l’Azerbaïdjan avec notamment l’accueil à Bakou le 20 octobre d’une réunion du «Groupe d’initiative de Bakou contre le colonialisme français» créé en marge du Mouvement des Non Alignés en juillet dernier, et d’une conférence intitulée «Néocolonialisme : violations des droits de l’homme et injustice» qui aurait réuni «des représentants de 14 pays, des territoires français d’outre-mer, des vestiges de l’empire colonial français et de la Corse». A cette occasion, le président Ilham Aliev a prononcé un discours virulent à l’encontre de la France au cours duquel il a déclaré : «Dans l’ensemble, la plupart des crimes sanglants de l’histoire coloniale de l’humanité ont été commis par nul autre que la France. […] La France se classe parmi les premiers pays au monde en termes d’utilisation de mines terrestres […] Sur cette liste, juste derrière la France, vient son proche allié : l’Arménie. […] Entre autres, l’une des raisons qui lie étroitement ces deux pays est la pratique du recours au terrorisme minier. […] Dans ses documents, le Mouvement des Non-Alignés soutient toujours sans équivoque la souveraineté de l’Union des Comores sur l’île de Mayotte. Un référendum est organisé en Nouvelle-Calédonie sans la participation de la moitié de sa population, la privant de son droit à l’indépendance. La France, qui rejette le concept de minorités ethniques, interdit la langue corse. […] En tant que président du Mouvement des pays non alignés, l’Azerbaïdjan soutient les peuples qui luttent contre le colonialisme et cherchent à se libérer».
Tandis que le ministère azerbaïdjanais de la Défense annonçait le 23 octobre le lancement des exercices militaires turco-azerbaïdjanais «Mustafa Kamal Atatürk – 2023» en Azerbaïdjan, le ministre arménien de la Défense, Suren Papikian, était en visite à Paris le même jour auprès de son homologue Sébastien Lecornu «afin d’officialiser l’acquisition d’armements pour lui permettre de protéger ses populations civiles et d’assurer la défense de ses frontières», selon le ministère français des Armées via le média social X.
Parallèlement, Téhéran a accueilli la deuxième réunion au format «3+3», toujours en l’absence de la Géorgie, du fait de la présence de la partie russe, à partir du 23 octobre, en marge de laquelle une rencontre informelle entre Ararat Mirzoyan et Djeyhoun Bayramov aurait eu lieu selon le porte parole du MAE arménien, rencontre par rapport à laquelle le MAE iranien Hossein Amir-Abdollahian aurait, selon les agences de presse APA et Alarabiya News, déclaré au préalable : «L’Arménie reconnaît le Karabakh comme territoire azerbaïdjanais. L’Azerbaïdjan, à son tour, garantit la sécurité des Arméniens vivant au Karabakh. […] Une opportunité historique s’offre à tous les pays de la région. La guerre dans le Caucase du Sud est terminée et l’heure est à la paix et à la coopération. […] La présence d’étrangers dans la région ne résoudra aucun problème mais compliquera encore davantage la situation». Ararat Mirzoyan a réitéré le souhait arménien d’un «carrefour de la paix» en expliquant que «sur la base des principes de souveraineté et de juridiction des États, de réciprocité et d’égalité des pays, la République d’Arménie [était] prête à participer aux projets d’infrastructures régionaux».
Les principes de ce projet ont été précisés par le Premier ministre Nikol Pachinian à l’occasion du Forum de la Route de la Soie de Tbilissi en ces termes : « Principe n°1 : toutes les
Vous devez souscrire à un abonnement EurasiaPeace pour avoir accès au contenu - Prendre votre abonnement