Les dossiers que nous suivons : Processus de résolution du Conflit du Karabakh ; Point humanitaire et sécuritaire au Karabakh et dans le corridor de Latchin ; Conflit Abkhazie et Ossétie du sud / Géorgie ; Relation Géorgie – UE / US/Russie/Ukraine et politique intérieure géorgienne ; Problématiques énergétiques, commerciales et de transport sud-caucasiennes ; Droits de l’homme au sud-Caucase ; Diverses politiques extérieures Arménie, Azerbaïdjan et Géorgie.
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L’annonce par le bureau du Défenseur des Droits de l’Homme du Haut-Karabakh d’un premier mort de la faim dans l’enclave du Haut-Karabakh le 15 août a alerté encore un peu plus l’opinion publique mondiale sur la situation humanitaire dans l’enclave depuis la reprise en main de la gestion du corridor de Latchin par l’État azerbaïdjanais.
Pour rappel, l’Azerbaïdjan n’a autorisé que le passage quotidien des véhicules du CICR et des Casques bleus russes entre l’Arménie et la partie azerbaïdjanaise du Karabakh encore contrôlée par les autorités autoproclamées arméniennes depuis le 12 décembre 2022, date des premières manifestations écologistes pro-gouvernementales qui se sont poursuivies jusqu’au 28 avril 2023 quand l’État azerbaïdjanais a mis en place purement et simplement un poste de douane.
Une reprise en main progressive donc, permis par le laissez-faire des forces de maintien de la paix russe expliqué en ces termes par Sergueï Lavrov le 15 juillet : «En octobre 2022 et mai 2023, lors de sommets sous les auspices de l’Union européenne, l’Arménie, a reconnu le Haut-Karabakh comme faisant partie du territoire de l’Azerbaïdjan. Nous respectons la décision souveraine des dirigeants arméniens, cependant, cela a radicalement changé les conditions fondamentales dans lesquelles la Déclaration des dirigeants de la Russie, de l’Azerbaïdjan et de l’Arménie du 9 novembre 2020 a été signée, ainsi que la position du contingent russe de maintien de la paix stationné dans la région». Des propos qui servent en même temps à accentuer les tensions entre Erevan et Stepanakert et à isoler toujours plus politiquement Nikol Pachinian et à le pousser vers la sortie du fait de son orientation pro-occidentale.
Une première interdiction du passage des véhicules du CICR le 15 juin dernier avait été imposée par l’Azerbaïdjan du fait d’un incendie du poste frontière, puis le 11 juillet sous prétexte de contrebande selon le service national des frontières. Le 25 juillet, le CICR appelait à un «consensus humanitaire», le gouvernement azerbaïdjanais proposant un deuxième passage à l’est de l’enclave communiquant directement avec le reste du territoire azerbaïdjanais mais plus du tout avec l’Arménie : le passage Aghdam – Kankhendi (Stepanakert en arménien). Une démarche inacceptable pour les «autorités locales» arméniennes comme par les OSC arméniennes et du Haut-Karabakh mais soutenue par Charles Michel.
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