Formation Géopolitique
SUD-CAUCASE
Ce cycle de cours introductif se propose de revenir sur les fondamentaux de la géopolitique sud-caucasienne de façon très synthétique et cartes à l’appui : données géographiques, ethno-linguistiques, culturelles et religieuses de la région ; constructions nationales et identitaires des trois pays depuis le début de la conquête russe ; dynamiques géo-économiques et énergétiques régionales ; conflits régionaux du Karabakh, de l’Abkhazie et de l’Ossétie du sud. Mais aussi de questionner, en fin de cycle, les sujets d’actualité qui dessinent l’avenir géopolitique régional : guerre en Ukraine, projet chinois des routes de la Soie, politique de voisinage avec l’UE, nucléaire iranien, « néo-ottomanisme » turc…
Aperçu
- Publics ciblés - Étudiants en relations internationales et domaines connexes, professionnels dans les domaines de la sûreté, de la cyber-sécurité, de l’intelligence économique, du conseil international, de la diplomatie, de la solidarité internationale, formateurs et enseignants, chercheurs, et toute personne en reconversion professionnelle ou non ayant des activités à l'international.
- Nombre de participants - 10 personnes
- Modalités - Formation en distanciel via Zoom sur les créneaux mis en place et consultables en ligne
- Durée de la formation - 12h (6 séances de 2h)
- Niveau de formation - Débutant
- Pré-requis et recommandation - Disposer d’une bonne connexion internet.
- Langues - Français
- Accessibilité - Nous contacter
- Outils pédagogiques - Cartes et bibliographie indicative.
- Evaluation - QCM (coef 1) et dissertation ou note d'analyse (coef 3)
- Remise d'un certificat de formation
- Plus-value - Accompagnement possible du formateur sur des travaux universitaires ou professionnels (cette option occasionne un surcoût - contactez-nous!).
Objectifs pédagogiques
Programme détaillé
L’expression « Montagnes des Langues » utilisée par les Arabes et toujours utilisée à l’heure actuelle laisse deviner la grande complexité du paysage ethno-linguistique de la région au nord comme au sud de la chaîne du Caucase. Il s’agit d’en présenter dans un premier temps la cartographie mais aussi d’élargir la réflexion aux grandes lignes de faille de cet environnement dans le domaine des appartenances religieuses pour mieux comprendre comment la situation sud-caucasienne met au défi une conception de l’État nation naturalisée et seule reconnue par les normes du droit international.
Le 18 janvier 1801, un décret russe permet l’annexion russe des régions de Géorgie orientale, cinq ans après le repli ordonné par Paul Ier à la mort de Catherine II qui avait fait annexer la région entre Araxe et Koura, pour fonder des comptoirs commerciaux au sud de la Caspienne. Cette période à la charnière du 18ème et du 19ème siècle marque le début de la conquête du Caucase qui sera complète à la signature du traité de Turkmentchaï en 1828 avec la Perse. C’est à partir de cette période et sous la domination russe que les nations sud-caucasiennes vont se construire en tant que telles à partir d‘héritages et d’influences contemporaines diverses. C’est durant cette période et jusqu’à la naissance des républiques indépendantes pré-soviétiques que vont se cristalliser les représentations identitaires et les imaginaires de chaque nation mais aussi que vont pousser les germes des conflits à venir.
Le « boom pétrolier » de la fin du 19ème siècle avait fait de Bakou le centre urbain cosmopolite et polyglotte le plus peuplé du Caucase, la ville au plus fort accroissement de population de tout l’empire russe, source des grandes fortunes des Nobel ou des Rotschild. Les ressources naturelles de la région resteront l’enjeu de toutes les convoitises au cours du 20ème siècle. La signature du « Contrat du Siècle » par Heydar Aliev après la chute du bloc soviétique avec un consortium de compagnies occidentales et avec la Lukoil en 1994 ouvre la voie au décollage économique de l’Azerbaïdjan amputé de 20 % de son territoire. Mais qu’en est-il des économies voisines de la Géorgie et de l’Arménie ? Quelles sont leurs forces et leurs faiblesses ? Comment ces trois situations économiques et les partenariats qu’elles recouvrent déterminent-ils les relations bilatérales entre ces trois pays et avec leurs voisins ? Un focus sur les grand projets régionaux en cours est indispensable à la compréhension des enjeux géopolitiques régionaux actuels.
Trois conflits marquent la région sud-caucasienne. Le conflit du Karabakh a opposé l’Azerbaïdjan à l’entité séparatiste arménienne du Haut-Karabakh soutenue par l’Arménie pendant presque 30 ans de statu-quo jusqu’à la reprise des territoires par l’Azerbaïdjan à l’occasion de la « guerre de 44 jours » fin 2020. Les deux autres conflits concernent les autorités séparatistes des régions géorgiennes de l’Abkhazie et de l’Ossétie du sud soutenues par la Russie. Tous ces conflits mettent en jeu, dans le cadre de la (re)définition des tracés frontaliers hérités de l’URSS, des représentations culturelles d’une infinie complexité. Mais ils plongent leurs racines à des sources bien plus lointaines que la création du bloc soviétique, ce qui explique leur longévité et les difficultés rencontrées par les acteurs des processus de paix. Il s’agit d’expliquer ces différents conflits à partir des éléments posés dans les précédents cours mais aussi d’en comprendre les implications géostratégiques internationales.
Les développements géopolitiques sud-caucasiens sont le fruit de dynamiques internes mais aussi externes. Cette dernière séance sera donc consacrée à la discussion des grandes dynamiques périphériques que sont les Routes de la Soie, le nucléaire iranien, la guerre en Ukraine, ou la politique de voisinage de l’UE qui influent toutes sur les relations bilatérales entre ces trois pays situés depuis toujours aux confins des monde russe, turc, perse et européen. Un temps d’échange plus long entre l’intervenant et les participants est prévu à cet effet.
Votre formateur
Morgan Caillet est chercheur indépendant, spécialiste de la géopolitique du sud-Caucase et fondateur d’EurasiaPeace. Socio-anthropologue de formation et diplômé en management interculturel et en gestion de programmes internationaux, ses recherches interdisciplinaires en construction de la paix consistent en une analyse pluridimensionnelle du conflit arméno-azerbaïdjanais du Karabakh et en l’exploration de ses pistes de résolution.
Évaluation
QCM – coefficient 1 (1 QCM de 10 questions pour chaque séance de formation).
Dissertation (pour les étudiants) OU Note d’analyse (pour les professionnels) – coefficient 3.
Important :
Une attestation de suivi de formation est systématiquement délivrée aux stagiaires. Seule la réussite aux épreuves d’évaluation par le formateur permet la délivrance de l’attestation de réussite.
EurasiaPeace propose systématiquement deux sujets de dissertation pour les étudiants. Des sujets de notes d’analyse sont proposés par les professionnels eux même et validés par le formateur et EurasiaPeace. Tous ces rendus finaux doivent comprendre entre 16 et 20 000 caractères (6,5 à 8 pages) et le délai de rendu est de 1 mois à partir du dernier jour de formation.
Toute absence non justifiée à une séance de formation est sanctionnée d’un retrait de 2 points sur la note d’évaluation finale.
Modalités et contact
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Accessibilité
EurasiaPeace s’engage à favoriser l’accès à ses prestations aux personnes en situation de handicap. Pour tout besoin spécifique en terme d’accessibilité, veuillez adresser un mail à notre référent Handicap et Formation, Morgan Caillet, à l’adresse suivante : formations@eurasiapeace.org
Budget
Cette formation de 12h est à 375€ pour les particuliers et à 800€ pour les entreprises.
Une réduction de 25% est appliquée aux particuliers abonnés à EurasiaPeace – Abonnez-vous pour 12€ par an ! Et demandez votre code promo à l’adresse suivante: formations@eurasiapeace.org
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