Les dossiers que nous suivons : La Chine en Indopacifique ; Engagement politique et commercial de la Chine en Afrique ; Défense chinoise et détroit de Taïwan ; Chine et Europe orientale…
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– Démonstration dissuasive à la frontière sino-birmane
L’Armée populaire de libération (APL) chinoise a mené des exercices de tirs dans le Yunnan, au sud-est de la Chine, près de la frontière sino-birmane du 25 au 28 novembre. Ces entraînements, dont le contenu est resté relativement routinier, ont été organisés dans une optique de dissuasion des forces rebelles birmanes.
En effet, depuis une offensive surprise de groupes rebelles coalisés fin octobre, le territoire septentrional du Myanmar connaît une forte reprise des tensions. Le 23 novembre, une attaque de drones des insurgés a touché une zone située près de la ville de Muse dans le nord du Myanmar, et a détruit 120 des 258 que comptait un convoi commercial chinois, victime d’un incendie qui s’est rapidement propagé.
Dans ce contexte, l’initiative de l’APL n’est pas le reflet – comme l’ont répété les représentants militaires et médias officiels chinois – d’une quelconque volonté d’ingérence dans la guerre civile birmane. Elle vise à envoyer un message à toutes les parties belligérantes, qui si elles ne se plient pas à l’appel du ministère des Affaires étrangères chinois – le dépôt des armes par toutes les parties -, doivent a minima se garder de compromettre les intérêts chinois, que ce soit au plan politique en attentant à la vie de ses nationaux, qu’économique en détruisant ses ressources commerciales.
– Escales de frégates sud-est asiatiques à Hong Kong
Le 24 novembre, deux bâtiments de pays de la région, la frégate malaisienne «Selangor» et la frégate vietnamienne «Quang Trung» ont accosté à Hong Kong pour une escale amicale. À l’occasion de leur départ quatre jours plus tard, le 27 novembre, plusieurs représentants politiques de la péninsule, ainsi que des officiers et soldats de la garnison de Hong Kong étaient présents pour les accueillir.
Les deux bâtiments ont réalisé cette escale sur le chemin du retour de l’exercice conjoint «Aman Youyi-2023», organisé dans le sud de la Chine du 13 au 22 novembre, et auquel elles ont pris part aux côtés de forces marines de quatre autres pays.
– Reprise communication sino-américaine à trois niveaux
À l’occasion d’une conférence de presse tenue le 30 novembre, le porte-parole du ministère de la Défense chinois Wu Qian a explicité les conditions de reprise de la communication militaire entre Pékin et Washington. Cette dernière est réouverte à trois niveaux : la communication de haut niveau ; la communication téléphonique entre responsables de théâtres de commande ; et enfin, la communication dans le cadre de l’Accord consultatif militaire et maritime entre la Chine et les États-Unis.
Les canaux d’échanges en matière militaire avaient été suspendus, supprimés ou ignorés par la partie chinoise depuis août 2022, suite à la visite de Nancy Pelosi, alors présidente de la Chambre des représentants, à Taïwan.
