26/09/2022 : La Chine prend acte des résultats des législatives en Italie
Le lundi 26 septembre, le gouvernement chinois a annoncé prendre acte de l’élection de Giorgia Meloni à la tête du Parlement italien. Son porte-parole a exprimé l’espoir que l’Italie «continuera[it] à suivre une politique positive et pragmatique vis-à-vis de la Chine», rappelant que la Chine et l’Italie sont des «partenaires stratégiques» dont les échanges «répondent aux intérêts des deux pays».
Les termes choisis expriment les doutes de la Chine quant à la nature des relations avec la nouvelle Première-ministre italienne, qui a récemment exprimé son soutien à Taiwan, son «partenaire stratégique commercial». Elle a également dénoncé les «abus des droits humains» au Xinjiang et à Hong Kong et critiqué le «positionnement ambigu» de Pékin vis-à-vis du conflit en Ukraine.
26/09/2022 : La Chine offre des pandas au Qatar en remerciement de son soutien politique et énergétique
Le 26 septembre, Zhou Jian, ambassadeur chinois à Doha, a annoncé que le gouvernement chinois compte offrir deux pandas au Qatar, qui arriveront le mois prochain en amont de la Coupe du monde de football. Dans un contexte où l’écart entre la Chine et l’Occident s’accentue chaque jour, ce gage d’amitié n’est pas sans une dimension symbolique : l’émir qatari Sheikh Tamim bin Hamad Al Thani, rappelle Al-Jazeera, est l’un des seuls chefs d’Etat à avoir assisté aux Jeux Olympiques d’hiver organisés à Pékin en février 2022.
Outre la dimension diplomatique, les liens économiques fleurissants entre les deux pays bénéficient aux relations sino-qataries. En effet, les entreprises chinoises sont bien implantées au Qatar, dans le secteur du BTP notamment. Mais surtout, et ce facteur a d’autant plus de poids au vu des tensions actuelles sur l’approvisionnement énergétiques, la Chine a signé avec le Qatar en 2018 un important contrat d’importation de GNL, lui garantissant un accès au gaz liquéfié qatari pour une période de 22 ans.
28/09/2022 : Le dernier sondage du Pew Reseach Center met en lumière une dégradation notable dans la perception de la Chine au sein des économies développées
Dans ses modélisations annuelles sur la Chine, le Pew Research Center questionne les représentants de plus de soixante pays, et suit l’évolution de leur perception de la puissance chinoise depuis le début du siècle. Mais le dernier sondage publié le 28 septembre 2022 se démarque, en ce qu’il met en lumière une brusque dégradation de l’opinion dans les pays développés : entre 2017 et 2022, l’opinion défavorable connaît une inflation aux Etats-Unis (de 47% à 82%), au Royaume-Uni (de 35% à 69%), en France (54% et 68%) et en Corée du Sud (60% à 80%). Parmi les points de crispation sont notamment cités les droits humains, la montée de gamme militaire, la compétition économique et la gestion de la pandémie.
Mais ce rapport illustre également les lignes de faille sur la scène politique internationale. A titre d’exemple, lorsque les sondeurs interrogent sur la nécessité de «tenter de promouvoir les droits humains en Chine, même si cela porte atteinte aux relations économiques avec elle» ou plutôt de «prioriser le renforcement des relations économiques avec la Chine, même si cela implique de ne pas prendre en compte la problématique des droits humains», la seconde proposition se retrouve majoritaire dans plusieurs Etats non systématiquement alignés sur le bloc occidental tels que la Malaisie (55%), Israël (57%) et Singapour (60%). A l’inverse, cette figure est minoritaire au Japon (34%), aux Etats-Unis (28%) et au Canada (19%). Les citoyens de Malaisie et de Singapour expriment également leur confiance envers le président chinois Xi Jinping (62% et 69%), à l’opposé des populations méfiantes aux Etats-Unis (15%), en France (15%), en Corée du Sud (12%) et au Japon (9%).
29/09/2022 : Exercices conjoints des armées de l’air allemande et japonaise au-dessus du Pacifique
Le 29 septembre, trois appareils allemands et trois appareils japonais ont mené un exercice aérien conjoint au-dessus de l’océan Pacifique. Cette démonstration s’inscrit dans le programme «Rapid Pacific 2022», programme qui implique les forces allemandes et françaises, et qui vise à créer des ponts avec des partenaires dans la région indopacifique qui ne sont pas membres de l’OTAN.
Deux jours auparavant, l’ambassadeur allemand au Japon Clemens von Goetze affirmait que «la situation sécuritaire dans la région [indopacifique] concerne bien [l’Allemagne]», et ce alors que les incursions des appareils chinois hors dans les zones aériennes souveraines des Etats voisins se multiplient ces derniers mois.
30/09/2022 : La Chine soutient la protection de l’intégrité territoriale de l’Ukraine mais s’abstient de condamner ouvertement la Russie
Suite à la tenue des référendums de rattachement à la Russie dans les territoires séparatistes ukrainiens, le porte-parole chinois à l’ONU Zhang Jun a réitéré l’appel pour une «résolution pacifique» du conflit. Mais la Chine s’abstient de remettre en question la légalité des référendums, ni même de condamner ouvertement la Russie – lors du vote du Conseil de Sécurité des Nations Unies, elle a choisit le vote blanc. Le 28, Zhang Jun avait motivé sa déclaration en évoquant «les inquiétudes de nombreux chefs d’Etat concernant la prolongation et l’expansion de la crise en Ukraine et les effets qui en découlent». Il a par la suite ajouté que «les confrontations de bloc, l’isolation politique, les sanctions et la pressurisation» ne pourrait que «mener à une impasse».