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Droits de l’Homme au sud-Caucase – Point de situation au 12/02/24

Les dossiers que nous suivons : Situation au Karabakh ; Conflit Abkhazie et Ossétie du sud / Géorgie ; Relation Géorgie – UE / US/Russie/Ukraine et politique intérieure géorgienne ; Problématiques énergétiques, commerciales et de transport sud-caucasiennes ; Droits de l’homme au sud-Caucase ; Diverses politiques extérieures Arménie, Azerbaïdjan et Géorgie.

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Alors que l’Arménie est devenue le 124ème nouvel État partie de la Cour Pénale Internationale, après avoir officiellement déposé l’instrument de ratification du Statut de Rome, ce qui signifie qu’elle a désormais l’obligation de procéder à l’arrestation du président russe Vladimir Poutine s’il venait à pénétrer sur son territoire, et qu’en Géorgie Mikheïl Saakashvili a dit avoir l’intention de diriger le comité d’activité politique du Mouvement National Uni depuis la clinique Vivamed lors de l’audience du Tribunal, Ilham Aliev, fils de l’ancien président Heydar Aliev à qui il a succédé en 2003, a été sans surprise réélu pour un cinquième mandat avec 92,12 % des voix, aux termes des élections présidentielles anticipées du 7 février marquée par un taux de participation de 76,73 %.

Les observateurs de l’OSCE ont déclaré que les élections avaient « manqué d’un véritable pluralisme » et que « les voix critiques avaient été continuellement étouffées ». Le communiqué des observateurs indique que « les restrictions de longue date imposées aux libertés d’association et d’expression [avaient] été renforcées par de récents amendements juridiques et [avaient] abouti à une législation non conforme aux normes démocratiques internationales ». Le coordinateur de la mission Artur Gerasymov a qualifié de «restrictif » l’environnement de ces élections. Le rapport précise qu’ « une législation très restrictive sur les médias ainsi que les récentes arrestations de journalistes critiques [avaient] empêché les médias de fonctionner librement et [avaient] conduit à une autocensure généralisée, limitant la portée du journalisme indépendant et du débat critique ».

Le Service Européen de l’Action Extérieure a réaffirmé par le biais de son porte-parole espérer que « les autorités azerbaïdjanaises prendront en compte et mettront en œuvre les recommandations de l’OSCE/BIDDH concernant ces élections et les précédentes », une déclaration similaire à celle de l’ambassade des États-Unis en Azerbaïdjan. Le ministère russe des Affaires étrangères a, quant à lui, qualifié de « convaincante » la réélection d’Iham Aliev, soulignant que la Russie avait envoyé 148 observateurs internationaux, que le président de la commission des Affaires internationales de la Fédération de Russie avait déclaré que « le vote [s’était] déroulé sur une base alternative compétitive et dans une atmosphère positive » et que le président de l’OCS, Zhang Ming, avait souligné « l’ouverture et la transparence » des élections.

Mais pourquoi des élections présidentielles anticipées ? Que révèlent-elles des fragilités du pouvoir en place ? Ilham Aliev n’a évidemment pas avancé les élections présidentielles par peur d’un échec en avril 2025. Il s’agit ici de comprendre comment se combinent intérêt de politique intérieure et contexte international pour arriver à une telle décision.

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