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Veille géopolitique Union européenne – Du 18 mars au 24 mars 2023

Equipe de veille Union européenne : Audrey Moisan, Emma Chlebowski, Marie Corcelle, Tristan Jarraud, Florent Guichard, Antoine Bézier, Etienne Mathieu

Les dossiers que nous suivons : Relations OTAN-UE et pays neutres et ex-neutres ; Politiques de l’énergie et dépendances énergétiques de l’UE et des États membres ; Relations UE/Royaume-Uni/Irlande ; Politiques et enjeux environnementaux de l’UE et des États membres ; Politiques commerciales de l’UE ; Axe franco-allemand et relations intra-européennes avec les pays frugaux, relations Allemagne / Europe de l’est, pays nordiques ; Politiques étrangères Pologne/Hongrie/Roumanie et relations avec l’UE; Divers UE et États membres.

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Relations OTAN-UE et pays neutres et ex-neutres – Etienne Mathieu

– Le 22 mars, le Parlement suédois a voté en faveur de l’adhésion du pays à l’OTAN (Euractiv). Cependant, cette approbation reste pour l’instant sans effet, tant que la Hongrie et la Turquie n’ont pas levé leur veto. Le vote a bénéficié d’une large majorité (269 voix pour, 37 voix contre), malgré l’opposition des Verts et du Parti de gauche (Miljöpartiet, généralement classé à l’extrême gauche). Euractiv rappelle que le gouvernement suédois exclut tout déploiement d’armes nucléaires en Suède en cas d’adhésion, bien que ce point n’ait encore jamais été discuté avec l’Alliance ; le nucléaire militaire est un sujet sensible dans l’opinion publique suédoise, et l’un des points soulevés par l’opposition à l’adhésion. Tobias Billström, ministre des Affaires étrangères, a réitéré son affirmation selon laquelle la Suède réussirait à obtenir son adhésion à l’Alliance avant le sommet de juillet prochain à Vilnius.

Le 23 mars, le Premier ministre suédois Ulf Kristersson a déclaré qu’il allait s’entretenir avec  son homologue hongrois Viktor Orban (Le Figaro). Pour le chef de l’exécutif suédois, il s’agit de clarifier les raisons de l’absence de vote du Parlement hongrois en faveur de l’adhésion de la Suède à l’OTAN, à l’instar du vote en faveur de la Finlande prévu pour le 27 mars (Le Journal du Dimanche). Le 21 mars, dans une conférence de presse, Ulf Kristersson a reconnu que la probabilité d’une adhésion de la Finlande à l’OTAN sans attendre celle de la Suède avait augmenté (La Presse).

De son côté, la Finlande a confirmé son processus d’adhésion : le président Sauli Niinistö a signé la loi relative à l’adhésion à l’OTAN (Euronews).

Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stolenberg, a salué la validation de l’adhésion de la Finlande, tout en rappelant que l’adhésion de la Suède était une nécessité. De même pour Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de la présidence des Etats-Unis – poste stratégique et prestigieux, occupé entre autres par Henry Kissinger, Zbigniew Brezinski et Colin Powell. Contrairement à la Turquie, en désaccord avec la Suède sur le sujet de la liberté d’expression et de blasphème (NHK), la Hongrie ne précise pas officiellement pourquoi elle refuse toujours de valider l’adhésion de la Suède à l’Alliance atlantique. Le Figaro souligne que le gouvernement hongrois peut se servir de cette adhésion comme d’une monnaie d’échange dans ses démêlés avec l’Union européenne, laquelle bloque plusieurs milliards d’euros de fonds dans l’attente de réformes politiques.

– Jens Stolenberg a rencontré le 22 mars la conseillère fédérale suisse Viola Amherd. Celle-ci a déclaré la volonté de la Confédération helvétique de renforcer sa coopération avec l’OTAN, notamment via des exercices communs (La Tribune de Genève). Le commandant de corps (équivalent suisse d’un général de corps d’armée, plus haut grade en temps de paix) Thomas Süssli, chef de l’armée suisse, a abondé dans le même sens le 23 mars (RTS). Mais du côté de l’OTAN, cette volonté suisse de coopération se heurte au scepticisme de l’Alliance, qui exige en contrepartie que la Confédération helvétique autorise la réexportation d’armes à l’Ukraine (RTBF). En effet, dans le cadre de sa politique de neutralité, la Suisse ne vend des armes qu’à condition que celles-ci ne soient pas ensuite réexpédiées en Ukraine – contrairement, par exemple, à la Bulgarie. Le secrétaire général de l’OTAN a déclaré que «les pays neutres ont eux aussi le devoir de défendre la Charte des Nations Unies».

Relations UE/Royaume-Uni/Irlande – Tristan Jarraud –

515 pour et 29 contre : c’est le résultat du vote sur le «Stromon Brake» . Ce dernier est un des points les plus importants pour arriver à avancer dans le cadre de la frontière britannique et irlandaise. Ce vote laisse donc penser que le premier ministre Rishi Sunak a gagné haut la main. Toutefois, les deux anciens premier ministre Boris Johnson et Liz Truss ont voté contre. Et comme le rapporte Politico : «Cependant, les archives de la Chambre des Communes montrent que 48 autres conservateurs se sont abstenus ou ont été dispensés de vote.» Certains commentateurs laissent penser qu’un vent de révolte est possible au sein du camp des conservateurs. Il faut toutefois relativiser cette victoire car la majeure partie du texte n’a pas encore été examinée par la chambre des communes.

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