Coalition des volontaires : des tensions en hausse avec la Russie

Jeudi 4 septembre 2025, au palais de l’Élysée, le président français Emmanuel Macron co-présidait, aux côtés du Premier ministre britannique Keir Starmer, une réunion de la coalition des volontaires. Composée majoritairement de pays européens, celle-ci rassemble également des alliés internationaux comme le Canada ou encore l’Australie, qui se sont ouvertement exprimés quant à leur volonté et leur engagement à fournir une aide soutenue et continue à l’Ukraine.
Au total, 35 chefs d’État et de gouvernement ont pris part aux échanges, certains à distance tandis que d’autres étaient présents physiquement. Les discussions ont porté sur les garanties de sécurité à offrir à l’Ukraine, avec au total 26 pays se déclarant prêts à déployer des troupes sur terre, en mer ou dans les airs dans le cadre d’une « force de réassurance », une fois le conflit avec la Russie achevé.
C’est dans ce contexte que, dans la nuit du mardi 9 au mercredi 10 septembre, quelques jours seulement après la réunion, plusieurs drones en provenance de Russie ont pénétré l’espace aérien de la Pologne. Une violation sans précédent depuis le début du conflit. Bien que le Kremlin ait annoncé une erreur de trajectoire, le Premier ministre polonais, Donald Tusk a dénoncé « une provocation à grande échelle », et a affirmé être en contact permanent avec le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte. La défense antiaérienne de l’OTAN a permis de neutraliser plusieurs de ces drones, a déclaré la porte-parole de l’Alliance, l/europe/en-direct-la-violation-par-la-russie-de-lespace-aerien-polonais-semble-intentionnelle-affirme-la-cheffe-de-la-diplomatie-europeenne-20250910_A33XG56VZVFCVOTPAJULCHHEWU/">Allison Hart.
« Si la partie russe continue de gagner du temps, l’Europe accentuera la pression des sanctions pour accroître les chances d’une solution diplomatique », a déclaré le porte-parole du gouvernement allemand, Stefan Kornelius, dans un communiqué.
Les États-Unis, de leur côté, n’ont pas annoncé de déploiement de troupes au sol en Ukraine. Washington laisse aux Européens la responsabilité principale de cette initiative militaire. Néanmoins, ils pourraient jouer un rôle de « backstop » essentiel grâce à leurs moyens aériens, leurs systèmes de missiles et leurs capacités de renseignement. Cette contribution américaine demeure déterminante pour donner du poids à l’ensemble de l’opération. En effet, elle offre un appui stratégique et technologique.
« Nous comptons sur le soutien des États-Unis », a affirmé Volodymyr Zelensky, tout en précisant que la contribution américaine devrait être clarifiée dans les prochains jours. Un entretien téléphonique avec Donald Trump s’est tenu en marge de la réunion.
Révélée lors du sommet de Londres sur l’Ukraine le 2 mars 2025, cette nouvelle coalition vise à renforcer le soutien à Kiev, alors que le changement de politique étrangère états-unienne jette une ombre sur la continuité de l’engagement de Washington.
Toutefois, Moscou perçoit cette coalition comme une provocation et une menace directe. Selon le Kremlin, loin d’apaiser les tensions, elle ne ferait qu’attiser l’escalade.
La guerre persistant depuis plus de trois ans, des assurances durables contre la menace russe sont recherchées, tandis que les alliés occidentaux de l’Ukraine s’efforcent de stabiliser le front et de préparer l’après-guerre.
À propos de l'auteur
Noémie Brunod
Étudiante en troisième année de Bachelor à l’Institut Libre des Relations Internationales de Lyon, Noémie ambitionne dans son futur Master, de se spécialiser sur l'Union européenne et ses enjeux. Elle éprouve notamment un intérêt particulier pour les domaines relatifs à la sécurité et la coopération au sein de l’Union. Perfectionnant son allemand dans sa formation, elle renforce également son espagnol, et se penche sur les actualités qui impactent les pays membres.