BRICS à Rio : diplomatie multilatérale et projection stratégique d’Ankara.

Les dirigeants des BRICS se sont réunis les 6 et 7 juillet à Rio de Janeiro sous le thème « Renforcement de la coopération avec le Sud global pour une gouvernance plus inclusive et durable ». Ils ont réaffirmé leur attachement aux principes de respect mutuel, d’égalité souveraine, de solidarité et de consensus, et se sont engagés à renforcer la coopération politique, sécuritaire, économique, financière, culturelle et humaine dans un BRICS élargi. En outre, les dirigeants des BRICS ont consacré une partie de leurs échanges à des dossiers géopolitiques particulièrement sensibles, parmi lesquels les attaques contre l’Iran, la catastrophe humanitaire à Gaza et les mesures tarifaires imposées par le président américain Donald Trump.
Deux grands ab
La Chine avait uniquement délégué son Premier ministre, tandis que la Russie y a participé à travers un message vidéo en raison d’un mandat d’arrêt émis contre son président. En revanche, le sommet a marqué la première participation de l’Indonésie en tant que membre à part entière. Le Bélarus, la Bolivie, le Kazakhstan, Cuba, le Nigeria, la Malaisie, la Thaïlande, le Viêt Nam, l’Ouganda et l’Ouzbékistan se sont vu accorder le statut de partenaires du BRICS.
Participation de la Turquie
Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères turc a indiqué que le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan avait représenté le président Recep Tayyip Erdoğan au 17ᵉ sommet des BRICS. Hakan Fidan a réaffirmé l’intérêt soutenu de la Turquie pour l’adhésion aux BRICS, qu’il considère comme un pilier de sa politique extérieure multilatérale et géostratégique. Il a souligné que cet engagement s’inscrivait dans la continuité de la diplomatie turque, désireuse de diversifier ses alliances et de renforcer son rôle dans un monde multipolaire, tout en conservant son ancrage occidental. L’intérêt pour les BRICS est ainsi présenté comme une option stratégique complémentaire, notamment face à l’absence d’avancées dans les négociations d’adhésion à l’Union européenne. Il a mené des entretiens bilatéraux avec ses homologues de plusieurs États ainsi qu’avec le secrétaire général des Nations unies.
Hakan Fidan a estimé que la plateforme avait été productive et a insisté sur la nécessité pour les organisations internationales d’être attentives aux inégalités liées à la technologie, au climat et à la santé. Abordant la situation à Gaza, il a condamné avec fermeté les crimes commis contre la population civile.
À propos de l'auteur
Eren Gokdemir
Biographie non renseignée