Asie centrale : frontières en construction, paix en question

La sécurité, un enjeu important pour la région centrasiatique
En marge du premier sommet entre l’Union européenne et les républiques centrasiatiques, le président ouzbèke Shavkat Mirziyoyev a accordé une interview au média européen Euronews. Parmi les enjeux de coopération relatifs à la sécurité de la région, le sujet des relations à entretenir avec le gouvernement afghan est une question sensible. En effet, la question de la nature des relations à entretenir est un sujet de discorde entre les gouvernements centrasiatiques. Selon le président ouzbèke, l’Afghanistan constitue une région clé de la politique étrangère du pays. Selon lui, « l’approche ouzbèke à propos de l’Afghanistan est pragmatique et stratégique sur le long terme. Nous n’avons jamais fermé la porte ou tourné le dos à notre voisin.» Les projets d’infrastructures et de coopération économique, notamment en coopération avec l’Union européenne, doivent donc inclure l’Afghanistan et se développer également sur son territoire national.
Le début de la délimitation physique de la frontière tadjik-kirghize
Félicités par les dirigeants de l’Union européenne sur la résolution du conflit frontalier, les gouvernements tadjik et kirghize continuent d’avancer sur la mise en œuvre de la frontière conformément à l’accord signé en mars. Communiqué par le chef du comité de la sé
L’enjeu autour des ressources en eau a lui aussi connu des avancées. Le 24 avril, la rencontre entre les délégations gouvernementales ouzbèke et kirghize pour la délimitation de leur frontière commune notamment sur la source d’eau Chechme a mené à une version préliminaire d’un accord. Selon celle-ci, la source d’eau serait laissée sur le territoire kirghize à condition que le gouvernement du Kirghizistan assure un accès gratuit aux ressortissants ouzbèkes à cette source, coopère avec le gouvernement ouzbèke et l’usage des deux tiers du cours d’eau par l’Ouzbékistan. Cet accord est fragile et a besoin d’un protocole ainsi que d’un accord final clair rapidement pour éviter les tensions.
Autre signe de la bonne conduite de la réconciliation frontalière entre les deux pays, les gouvernements kirghize et tadjik ont annoncé reconnaître mutuellement les permis de conduire des deux pays.
À propos de l'auteur
Clotilde Beaucousin Ankilbeau
Biographie non renseignée