Les dossiers que nous suivons : Relations diplomatiques France – Japon; Géopolitique des ressources hydriques transfrontalières
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En avril 2024, la Turquie et l’Irak ont signé un accord-cadre de coopération d’une durée de dix ans visant à renforcer la gestion commune des ressources en eau. Cet accord marque un tournant dans les relations entre les deux pays, qui partagent les fleuves Tigre et Euphrate, sources vitales pour leurs économies et leurs populations. Depuis plusieurs années, la Turquie, située en amont, contrôle ces ressources en construisant d’imposants barrages dans le cadre de son projet GAP (Güneydoğu Anadolu Projesi). Ce projet a conduit à une diminution marquée du débit vers l’Irak, exacerbant les tensions entre les deux pays et accentuant la crise de l’eau en Irak.
Selon le ministère irakien des Ressources en eau, cet accord répond à un besoin urgent pour l’Irak, où la disponibilité en eau est devenue critique. Les termes de l’accord prévoient un soutien technique de la Turquie pour moderniser les infrastructures d’irrigation irakiennes, souvent vétustes et inefficaces. Ce soutien devrait permettre de réduire les pertes hydriques liées à une gestion inefficace, augmentant ainsi la quantité d’eau disponible pour l’agriculture et les besoins domestiques. La Turquie s’est également engagée à ajuster le débit des rivières pendant les mois critiques de l’été, où les besoins en eau en Irak atteignent des niveaux élevés.
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