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Webinaire – “Le Nouveau Kazakhstan” : perspectives historiques et enjeux géopolitiques – Jeudi 30 Juin 2022

Inscrivez-vous au tout premier webinaire organisé par EurasiaPeace sur le thème : “Le Nouveau Kazakhstan” : perspectives historiques et enjeux géopolitiques le jeudi 30 juin 2022INSCRIPTION

Langue de travail : français

En présence de :

Catherine Poujol : La voie étroite du président Tokaev ou la nécessité de réformer le Kazakhstan post-Nazarbaev.

Historienne et professeure à l’Institut National des Langues et des Civilisations Orientales (INALCO) où elle codirige l’Observatoire des États post-soviétiques, Catherine Poujol est titulaire de la chaire « Histoire et Cultures de l’Asie centrale ». Elle est également l’ex-directrice de l’Institut Français des Études d’Asie centrale (IFEAC) et Chevalier de l’Ordre National du Mérite depuis 2017. Spécialiste de l’Asie centrale et des périodes de transition, ses domaines de recherche concernent entre autres l’histoire et la civilisation de l’Asie centrale moderne et contemporaine, les études comparées sur la transition coloniale, soviétique et post-soviétique, ou encore la gestion des risques sanitaires, environnementaux, sociaux et des crises multiples.

Kuralay Baizakova : Une nouvelle étape dans le développement du Kazakhstan : réformes constitutionnelles et questions de sécurité nationale et régionale.

Professeur d’histoire des relations internationales et directrice de l’Institut des problèmes de sécurité et de coopération à l’Université Kazakhe Nationale d’al-Farabi, Kuralay Baizakova est spécialiste des questions de politique étrangère du Kazakhstan et de sécurité internationale et régionale. Elle est l’auteure de plus de 300 monographies et articles scientifiques sur ces sujets et maîtresse de conférence dans plusieurs universités étrangères comme au Havre, à Hong-Kong ou à Incheon en Corée du sud.

Isabelle Ohayon : Les émeutes de janvier en perspective : les métamorphoses de la contestation politique dans l’histoire récente du Kazakhstan.

Historienne, chercheuse au CNRS, au Centre d’étude du monde russe, caucasien et centre-européen (CERCEC-EHESS), Isabelle Ohayon travaille sur l’histoire sociale et politique de l’Asie centrale russe et soviétique. Elle est l’auteur d’une étude sur la sédentarisation des Kazakhs sous Staline et de nombreux articles portant sur les transformations du pouvoir et des sociétés au Kazakhstan, au Kirghizstan et en Ouzbékistan depuis leur intégration dans l’Empire de Russie jusqu’à la chute de l’URSS.

Michaël Levystone : La redéfinition de la politique étrangère du Kazakhstan depuis la crise de janvier 2022.

Michaël Levystone est chercheur au Centre Russie/Nouveaux États Indépendants de l’IFRI. Ses travaux portent principalement sur les politiques intérieure et étrangère des Républiques d’Asie centrale (Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Turkménistan). Diplômé de l’ESSEC en Stratégie et Management du Commerce international, de l’IRIS en Relations internationales et de l’Université Paris 5 en Droit des Affaires internationales, il a travaillé à l’Ambassade de France au Kazakhstan et à l’Observatoire franco-russe basé à Moscou.

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La crise sociale de janvier 2022 au Kazakhstan est partie des manifestations populaires de Janaozen et Aktaou suite au doublement du prix du gaz liquéfié, avant de s’étendre à plusieurs villes pétrolières du sud-ouest du pays puis à ses principales villes ainsi qu’à sa capitale Nour-Soultan, avec des revendications dépassant largement les questions de niveau de vie ou d’inégalités sociales. Donnant lieu à des affrontements d’une grande violence et de nombreuses victimes civiles, la situation s’est vite stabilisée avec l’intervention de l’OTSC, observée avec beaucoup d’inquiétude dans les pays voisins et qui a fait craindre un abandon par le Kazakhstan de sa politique multivectorielle, mais qui a néanmoins pris fin avec le retrait des forces russes achevé le 19 janvier. Dès le 5 janvier, en même temps que le décret de l’état d’urgence, le président Kassym-Jomart Tokaiev avait annoncé la démission du gouvernement, la révocation de l’ancien président Noursoultan Nazarbaiev de son poste de président du Conseil de sécurité et des réformes politiques à venir. Le 5 juin, les Kazakhstanais se sont prononcés à une très large majorité en faveur du OUI au référendum concernant les réformes constitutionnelles proposées et visant notamment à limiter le pouvoir du président.

Nous assistons ainsi à un tournant en ce qui concerne non seulement la politique intérieure du pays, ces soubresauts pouvant être interprétés comme une nouvelle crise de succession après celle que le pays avait connu au moment de la Perestroïka, mais aussi en ce qui concerne sa politique extérieure. En effet, la guerre en Ukraine a permis de constater à la fois une réorientation des relations du Kazakhstan à la Russie dans le sens d’une nette distanciation rhétorique, et une active diversification de ses partenariats économiques et de défense.

Pourquoi une telle réforme maintenant ? Quel est son contenu ? A quels enjeux de politique intérieure et internationale répond-elle ? Quelles sont les problématiques de sécurité exactes auxquelles est confronté le pays ? Que nous apprend l’histoire des contestations politiques dans le pays pour interpréter la crise de janvier ? Quels sont les nouvelles orientations de politique étrangère de l’État kazakhstanais depuis la crise de janvier? Quelles sont les répercutions de la guerre en Ukraine sur la politique internationale kazakhe ?

Le concept de « Nouveau Kazakhstan » porté par le pouvoir appelle un décryptage auquel plusieurs chercheurs apporteront ici leur contribution. Un temps d’échange d’une demi-heure est prévue avec le public.

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