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VEILLE SUD-CAUCASE – du 3 décembre au 9 décembre 2022

02-09/11/2022 : Réactions internationales face à la détérioration de l’état de santé de Mikheïl Saakashvili

31 anciens diplomates géorgiens ont envoyé un courrier le 3 décembre à l’UE, l’OTAN, le Conseil de l’Europe et l’OSCE déclarant : “ il est clair que le président Saakashvili a été gravement maltraité et soumis à la torture. […] Sa vie est immédiatement menacée à moins qu’il ne soit transféré dans un centre de traitement occidental pour recevoir des soins vitaux […] Les récentes découvertes confirment qu’il souffre désormais de troubles psychologiques, neurologiques, orthopédiques et gastro-intestinaux directement causés par le confinement. De plus, l’équipe médicale a découvert des preuves d’arsenic et de métaux lourds, y compris du mercure dans le corps du président Saakashvili. […] Le président Saakashvili a reçu au moins 14 médicaments différents. […] La combinaison mortelle a produit un dysfonctionnement cérébral, notamment une réduction de la substance blanche dans le cortex préfrontal qui contrôle la fonction exécutive dans le cerveau, une augmentation de la morbidité et du risque de mortalité, et une désintoxication immédiate de ces médicaments est donc nécessaire. […] Alors que la Géorgie cherche à obtenir le statut de candidat à l’Union européenne, en particulier à un moment où toute la sécurité de l’Europe est menacée, des développements comme celui-ci sont absolument inacceptables».

La présidente moldave Maia Sandu s’est dite «profondément préoccupée» par «l’état de santé qui se détériore rapidement» de l’ex-président emprisonné Mikheil Saakashvili, le 4 décembre via Twitter, suite au dépôt d’une demande présentée par l’un de ses avocats, Shalva Khachapuridze, au tribunal municipal de Tbilissi de libérer Mikheïl Saakashvili ou de reporter sa peine conformément aux dispositions de la loi, pour des raisons de santé, en arguant des conclusions d’experts médicaux.

La conclusion du groupe d’experts constitués par le Défenseur public en date du 6 décembre, avance également que la santé de l’ancien président s’est «fortement détériorée et est jugée grave» et qu’elle nécessite «d’adopter des mesures urgentes et fondamentales». Le ministre de la Justice a dénoncé lors d’une interview télévisée le même jour des tentatives de manipulation et de politisation de la question et a déclaré «le condamné purge sa peine dans les institutions sur le territoire géorgien, et aucune exception non prévue par la loi ne sera autorisée pour qui que ce soit». Le lendemain le Premier ministre Irakli Garibashvili s’est exprimé à ce sujet auprès des médias à l’occasion des funérailles de 11 personnes rapatriées en Géorgie depuis l’Abkhazie occupée dans la cathédrale de la Sainte-Trinité en disant que le but de l’arrivée de Mikheïl Saakachvili en Géorgie était d’organiser une «révolution» et une «effusion de sang », et au sujet de son éventuelle libération : «Cela, bien sûr, ne se produira pas et ne peut pas se produire, car nous sommes un État de droit et nous ne permettrons à personne, quel qu’il soit, de se placer au-dessus de la loi». Il a également déclaré : «J’ai entendu beaucoup [d’informations] selon lesquelles il s’avère que M. Saakashvili est déprimé et n’aime pas l’environnement, quel prisonnier aime l’environnement carcéral ?».

Le porte-parole principal de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de Sécurité, Peter Stano, a réagi via Twitter le 8 décembre en déclarant : «les autorités géorgiennes sont responsables de sa santé et de son bien-être et ont le devoir de prendre toutes les mesures nécessaires mesures pour qu’il reçoive des soins médicaux appropriés». Tandis que l’ambassadrice états-unienne Kelly Degnan a fait remarquer aux médias de l’Université de Kutaisi le 9 décembre qu’il incombait au gouvernement géorgien de «veiller à ce que la santé physique et mentale de M. Saakashvili soit protégée, que ses besoins médicaux soient satisfaits et que ses droits soient protégés, y compris un procès équitable».

03/12/2022 : 5 combattants géorgiens tués en Ukraine

Selon le média géorgien Civil.ge, cinq nouveaux combattants géorgiens auraient été tués le 3 décembre près de Bakhmout dans l’oblast de Donetsk, suite à une attaque du groupe paramilitaire tchétchène des Kadyrovtsys, ce qui adonné lieu aux messages de condoléances de la présidente géorgienne Salome Zurabishvili et du Premier ministre Irakli Garibashvili relayés par Interpressnews. Ce dernier a également pointé lors d’une réunion du Cabinet des ministres les «faux politiciens [qui] essaient d’obtenir des dividendes politiques […et] d’organiser certaines provocations » depuis le début de la guerre en Ukraine» et déclaré : «nous nous sommes battus trois fois depuis que nous avons retrouvé notre indépendance. Trop c’est trop. Nous voulons unir notre pays de manière pacifique».

Le nombre de victimes géorgiennes sur le front ukrainien serait de 26 combattants selon le média Civil.ge et de 33 personnes selon le Premier ministre et la présidente.

03/12/2022 : Blocage azerbaïdjanais du corridor de Latchin pour raisons écologiques.

Le 3 décembre, un communiqué du ministère azerbaïdjanais de l’Ecologie et des Ressources naturelles annonçait que «Sur la base de la demande du ministère de l’Écologie et des Ressources naturelles de la République d’Azerbaïdjan, le ministère de la Défense [avait] demandé au commandement des forces russes de maintien de la paix d’envoyer les experts des institutions compétentes de [leur] pays dans ces régions afin d’enquêter et de surveiller l’exploitation illégale des minerais dans les territoires de l’Azerbaïdjan où ils sont temporairement stationnés» et informer que des employés de ce ministère ainsi que du service d’État des affaires immobilières relevant du ministère de l’Économie et de la société «AzerGold» s’étaient «approchés du point de contrôle des forces russes de maintien de la paix entre les villes de Khankendi et de Choucha afin de pénétrer dans ce territoire».

La presse locale (artsakhpress) dénonçait ainsi le même jour le blocage de la route Stepanakert-Goris tandis que le conseiller du «ministre d’État du Haut-Karabakh», Artak Beglaryan, publiait via Twitter le message suivant : «Artsakh, 120 0000 personnes sont maintenant sous blocage par l’Azerbaïdjan. La fermeture de la seule route vers l’Arménie. L’Azerbaïdjan vise à provoquer une catastrophe humanitaire et un nettoyage ethnique en Artsakh/NagornoKarabakh. Cela doit être strictement puni avec des sanctions contre l’Azerbaijan !!!», tandis que le «ministère des Affaires étrangères du Haut-Karabakh» déclarait : «Dans l’après-midi du 3 décembre, la partie azerbaïdjanaise a recouru à une autre provocation, bloquant l’autoroute Stepanakert-Goris au carrefour Chouchi-Karin Tak, coupant ainsi la connexion de l’Artsakh avec Arménie et communication avec les villages de la sous-région de Berdadzor de la région de Chouchi. Cet acte terroriste prouve une fois de plus que l’objectif premier de l’Azerbaïdjan est resté inchangé – déporter les Arméniens d’Artsakh, y mener un nettoyage ethnique et un génocide. […] La politique et les actions génocidaires de l’Azerbaïdjan sont un défi sérieux pour le monde civilisé et un manque de respect et un mépris évidents du droit international. Nous appelons la communauté internationale à condamner strictement la politique étatique arménophobe de l’Azerbaïdjan et à prendre des mesures actives pour dissuader l’agresseur».

Un second communiqué du ministère azerbaïdjanais de l’Écologie et des Ressources naturelles informait plus tard qu’«à la suite des discussions tenues au quartier général des forces de maintien de la paix à Khojaly, l’élaboration d’une feuille de route pour la mise en œuvre des activités dans ces domaines avec la participation du Ministère de l’écologie et des ressources naturelles de la République d’Azerbaïdjan et d’autres institutions compétentes [avait] été lancée».

Les pourparlers se sont poursuivis le 7 décembre, le groupe d’experts étant «escorté par les casques bleus russes entre Shusha et Khojaly» selon le média Haqqin, et les discussions ayant porté sur l’«inspection sur place des gisements miniers, en particulier les gisements d’or de Kizilbulag et de cuivre-molybdène de Demirli, [la] cessation de l’exploitation illégale, [la] surveillance et [l’] inventaire dans diverses directions, [l’] organisation de la comptabilité cadastrale des biens,[l’] évaluation des dommages potentiels et des risques pour l’environnement, les sources d’eau souterraines et de surface et les problèmes d’élimination des conséquences des dommages» selon le ministère de l’Écologie et des Ressources naturelles, qui a souligné son «esprit constructif».

05-07/12/2022 : Visite des «autorités du Haut-Karabakh» en France.

Le «président du Haut-Karabakh» Arayik Haroutiounian s’est rendu en France le 05 décembre où il a rencontré la présidente du Conseil régional d’Île-de-France Valérie Pécresse, désormais interdite de séjour en Azerbaïdjan, qui déclaré via Twitter avoir «réaffirmé [sa] solidarité et [son] soutien aux Arméniens d’Arménie et du Haut-Karabagh», puis le lendemain plusieurs sénateurs français, dont Bruno Retailleau, Valérie Boyer, Gilbert-Luc Devinaz et Patrick Kanner, ce dernier ayant écrit sur Twitter : «Face à l’épuration ethnique portée par les forces d’occupation azéries, nous avons avec BrunoRetailleau réaffirmé notre soutien total au respect de la souveraineté de cette République».

Un communiqué de presse de la «présidence du Haut-Karabakh» en date du 7 décembre, fait part des rencontres qui ont eu lieu avec «la direction du corps législatif de la France» le 6 décembre «avec les présidents de tous les groupes politiques du Sénat et des responsables de toutes les factions de l’Assemblée nationale de la République française» et qui déclare : «Les résolutions adoptées par le Sénat français et l’Assemblée nationale concernant l’Artsakh constituent une bonne base pour un règlement global et permanent du conflit entre l’Artsakh et l’Azerbaïdjan. Respectant le droit du peuple d’Artsakh à l’autodétermination et reconnaissant les résultats de la la réalisation de ce droit c’est le seul moyen de régler le conflit, qui garantit le niveau approprié de droits et de sécurité du peuple d’Artsakh». Il a également dénoncé le fait que «L’Azerbaïdjan [veuille] couper ce seul et dernier lien avec le monde [le corridor de Latchin], en étranglant l’Artsakh» et déclaré : «nous voulons que le corridor de Lachin ait des garanties internationales supplémentaires pour assurer une connexion ininterrompue de l’Artsakh avec l’Arménie et le monde extérieur». Il a également donné une conférence de presse et accordé une interview sur France 24 le 7 décembre. Le même jour, il a également rencontré la maire de Paris Anne Hidalgo qui a écrit sur Twitter : «Avec Arayik Haroutounian qui a la lourde charge de présider le Haut-Karabagh et son peuple, tous deux aujourd’hui plus que jamais menacés. Paris toujours aux côtés de l’Arménie, de l’Artsakh et de ses habitants durement éprouvés».

05/12/2022 : Exercices militaires conjoints turco-azerbaïdjanais à la frontière iranienne

Des exercices militaires conjoints entre les forces armées azerbaïdjanaises et turques ont eu lieu le 5 décembre, comme indiqué par le ministère de la Défense azerbaïdjanais, à Bakou mais aussi à la frontière iranienne à à Astara, Jabrayil et Imishli, mobilisant «Les unités des forces terrestres, de l’armée de l’air, des forces spéciales, des troupes du génie, des troupes de roquettes et d’artillerie», dont une partie des exercices portait le nom de «Poing fraternel», et dont un des objectifs visés était celui de «construire des ponts flottants pour ouvrir un passage au-dessus des rivières», et notamment l’Araxe qui sépare l’Azerbaïdjan de son voisin iranien. Une réponse aux exercices militaires iraniens qui ont lieu il y a plusieurs semaines.

Le même jour, le ministre de la Défense turc, Hulusi Akar, à la tête d’une délégation comprenant le chef d’état-major général des forces armées turques,Yashar Guler, le commandant des forces terrestres, Musa Avsever, le commandant des forces navales, Ercument Tatlioglu, et le commandant de l’armée de l’air, Atilla Gulan, a rencontré à Bakou le président Ilham Aliyev, avec lequel il a souligné, selon le communiqué de la présidence azerbaïdjanaise le fait que «l’Azerbaïdjan et la Turquie se soutiendront toujours l’un l’autre». Il a également rencontré le ministre de la Défense azerbaïdjanais Zakir Hasanov.

Plusieurs médias locaux (Eurasianet, Turan) ont mentionné que le ministre turc de la Défense avait indiqué via Twitter que les exercices avaient commencé le 20 novembre mais n’avaient été communiqués que le 5 décembre.

Le commandant en chef adjoint du Corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran, Ali Fadavi, a déclaré le 8 décembre via Twitter : «L’Azerbaïdjan a été séparé de Iran en raison de l’incompétence des rois Qadjars. Le peuple azerbaïdjanais est constitué de croyants chiites qui n’ont pas perdu leurs croyances chiites authentiques malgré la pression de 70 ans de communisme. En règle générale, il devrait y avoir un gouvernement qui accorde une attention particulière à cette majorité chiite d’Azerbaïdjan».

06/12/2022 : 11ème réunion du Groupe de travail tripartite à Moscou.

Le 6 décembre, le groupe de travail tripartite au niveau des vice-premiers ministres d’Arménie, d’Azerbaïdjan et de Russie, s’est réuni à Moscou. Les communiqués de presse des gouvernements russe et arménien similaires informent qu’ont été discutées « les questions de la construction du chemin de fer, du développement de la communication ferroviaire et de l’organisation du transport entre la République d’Azerbaïdjan, la République d’Arménie, la Fédération de Russie et dans la région».

Cette rencontre aurait été, selon plusieurs médias locaux (News.am, Armenpress, chaîne Telegram Bagramyan), commenté en ces termes au Parlement par Nikol Pachinian, le Premier ministre arménien : «Malheureusement, je ne peux pas dire que nous avons un résultat concret mais Je tiens à réaffirmer que l’Arménie est prête et intéressée par la mise en œuvre de ce projet. […] Tant le chemin de fer que la route doivent fonctionner dans le cadre de la législation arménienne, qui doit être fixée sur le document» concernant la construction du chemin de fer Yeraskh-Julfa-Ordubad-Meghri-Horadiz.

La rencontre du ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères, Djeyhoun Bayramov, et de son homologue russe, Sergeï Lavrov, à Moscou le 5 décembre, avait donné lieu à une conférence de presse conjointe durant laquelle le dirigeant russe a salué la décision de Prague des protagonistes de «résoudre tous les problèmes sur la base de la Charte des Nations Unies et de la déclaration d’Alma-Ata de décembre 1991» ce qui, selon lui, «facilite grandement le problème». Le dirigeant azerbaïdjanais faisait, quant à lui, part, selon le communiqué de presse du ministère des Affaires étrangères azerbaïdjanais, de son mécontentement concernant «les tentatives de l’Arménie de ralentir le processus».

Le 7 décembre, une autre réunion trilatérale entre le procureur général de Russie Igor Krasnov, le procureur général d’Azerbaïdjan Kamran Aliyev et le procureur général d’Arménie Anna Vardapetian, a eu lieu à Moscou.

Maria Zakharova, porte parole du ministère des Affaires étrangères russe, a commenté le 8 décembre les propos de la ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères Catherine Colonna le 6 décembre, selon lesquels «Cette présence [mission de l’UE en Arménie] doit se poursuivre aussi longtemps que nécessaire», lors d’une interview accordée au média News.ru, en déclarant : «Nous connaissons bien sûr la volonté de Bruxelles de s’infiltrer par tous les moyens dans le processus de normalisation des relations entre Bakou et Erevan pour simplement s’assurer une présence sur le terrain et, en fin de compte, simplement évincer la Russie de la région, c’est leur rêve. […] Il existe des points de vue différents et en quelque sorte diamétralement opposés, y compris parmi les pays transcaucasiens, sur le renforcement d’un facteur non régional dans le Caucase du Sud».

De nouvelles accusations de rupture du cessez-le-feu ont eu lieu cette semaine, notamment le 4 et le 7 décembre de la part du ministère azerbaïdjanais de la Défense, concernant des tirs «en direction de la colonie de Zaylik dans le district de Kelbajar» puis «en direction de la colonie d’Aghgaya» dans le même district, démentis par la partie arménienne. Le Service national des frontières de l’Azerbaïdjan a dénoncé également le 9 décembre des tirs en direction des «colonies de Kollugishlaq et Razdara dans le district de Zengilan». Le ministère de la Défense arménien a dénoncé des tirs «vers des positions de combat arméniennes situées près du village de Nerkin Hand» le 8 décembre.

Le « ministre d’État du Haut-Karabakh», Ruben Vardanian, a déclaré via Facebook le 6 décembre que «le peuple de l’Artsakh ne [voyait] pas son avenir dans le cadre de l’Azerbaïdjan […et que] l‘Azerbaïdjan [devait] également comprendre et accepter que le seul moyen de parvenir à la paix est de vivre côte à côte dans la même région, mais pas ensemble».

06/12/2022 : Libération de 19 détenus dans le cadre de l’affaire Terter en Azerbaïdjan

Selon Meydan TV, qui tiendrait cette information du bureau du Procureur général d’Azerbaïdjan, 19 détenus dans le cadre de l’ «affaire Terter» aurait été libérés le 6 décembre, acquittés des accusations de trahison et d’espionnage pour le compte de l’Arménie dont ils étaient l’objet depuis 2017.

06/12/2022 : Visite de la présidente géorgienne en Pologne

La présidente de Géorgie, Salome Zurabishvili, s’est rendue à Varsovie le 6 décembre où elle a rencontré le président polonais Andrzej Duda avec lequel elle a donné une conférence conjointe durant laquelle elle a noté que l’Ukraine avait montré ce que cela signifiait «lorsque la société [était] vraiment unie» en déclarant : «Je dis cela pour la Géorgie, car l’Ukraine est un exemple de la façon dont un pays peut être fort et peut résister à tout lorsqu’il est uni». Elle a également déclaré : «Soit la Russie doit arrêter et accepter le fait qu’elle a des frontières comme tous les pays civilisés et n’a pas le droit de déployer ses forces sur les territoires d’autres pays, soit elle reviendra à l’expansionnisme et à toutes les ambitions impérialistes» tout en soulignant: «les vestiges de l’ancienne vision, qui était la soi-disant approche géographique, et les discussions sur la question de savoir si la Géorgie était européenne ou non sont terminés” avant de conclure : «Nous savons que la Pologne sera notre principal ami, facilitateur et soutien sur la voie de notre intégration européenne, ainsi que de notre intégration à l’OTAN demain».

De son côté, le dirigeant polonais a remercié la présidente géorgienne pour sa «position absolument sans équivoque dans le contexte de l’agression russe contre l’Ukraine» tout en rappelant : «aujourd’hui, nous sommes tous deux pleinement conscients qu’il est nécessaire de résister ferme pour la défense de l’Ukraine – l’Ukraine même dont parlait le président Lech Kaczyński à l’époque [en disant] que si nous [n’empêchions] pas les Russes d’attaquer la Géorgie, l’Ukraine [serait] attaquée à l’avenir».

06/12/2022 : 19ème réunion de la coopération intergouvernementale sur la coopération socio-économique entre l’Abkhazie et la Russie à Moscou

Moscou a accueilli la 19ème réunion de la coopération intergouvernementale sur la coopération socio-économique entre l’Abkhazie et la Russie le 6 décembre, que le «Premier ministre» abkhaze Alexander Ankvab et le vice-Premier ministre russe Alexander Novak ont présidé. Celle-ci a abordé, selon le gouvernement russe, «la coopération dans le domaine de l’énergie, du financement des pensions des citoyens russes vivant sur le territoire de l’Abkhazie, des paramètres et des ajustements du programme d’État «Développement socio-économique de la République d’Abkhazie pour 2022-2025». Alexander Novak a ainsi noté que «le travail de ses collègues sur l’harmonisation de la législation des deux pays […] devrait contribuer au développement de la production industrielle, à la promotion des petites et moyennes entreprises et à la modernisation du système énergétique de l’Abkhazie» et il a déclaré : «nous continuerons à fournir à nos amis abkhazes l’assistance nécessaire pour assurer la stabilité financière de la république, améliorer les institutions de l’administration publique et moderniser les infrastructures». Concernant le développement industriel de l’entité, il a insisté sur les domaines suivants : secteur de la villégiature, de l’agriculture et de l’industrie.

Le communiqué du «Cabinet des ministres d’Abkhazie» apporte les précisions suivantes de la part de la partie abkhaze : «Le programme est basé sur l’harmonisation de la législation des deux pays dans le secteur bancaire, l’énergie, la réglementation douanière, la réglementation non tarifaire et technique, le contrôle des exportations, la législation monétaire et d’investissement. […] Selon la réunion, sur 45 activités du programme d’harmonisation, 16 ont été mises en œuvre, dont 5 accords bilatéraux, 3 lois d’Abkhazie, des réglementations abkhazes dans le domaine des rapports sur l’exécution du budget, le maintien d’un plan de trésorerie et un certain nombre d’autres documents. Il a été décidé de reporter à 2023 la mise en œuvre de 8 mesures dans le domaine de la migration, de la santé, de l’éducation, de la cartographie et de la fiscalité».

La prochaine réunion de la commission intergouvernementale des deux pays devrait avoir lieu dans la ville de Soukhoumi au premier semestre 2023.

07/12/2022 : Nouvelle rencontre albano-azerbaïdjanaise.

Le Premier ministre albanais Edi Rama s’est rendu à Bakou le 7 décembre où il a rencontré le président azerbaïdjanais Ilham Aliev qui a déclaré dans son discours d’ouverture : «votre visite est une sorte de suivi pour voir comment ça se passe. Toutes les consignes ont été données des deux côtés. Ainsi, nos équipes travaillent activement. Les résultats de ma visite officielle sont vraiment très positifs. Nous renforçons nos liens et créons de nouvelles opportunités. Comme je vous l’ai déjà dit, nous ouvrons une ambassade à Tirana, et c’est aussi un signe important de notre coopération. D’un point de vue pratique, cela nous permettra d’être plus impliqués dans les développements de votre pays et aussi d’être plus efficaces dans notre agenda bilatéral».

Selon le média Azerbaïdjan in Focus, le président serbe aurait évoqué cette semaine «une connexion par gazoduc avec la Bulgarie sur la ligne Nis-Dimitrovgrad pour importer du gaz naturel d’Azerbaïdjan et du GNL de Grèc et «le gazoduc transadriatique (TAP) [serait] la deuxième plus grande source d’approvisionnement en gaz de l’Italie».

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