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VEILLE SUD-CAUCASE – du 26 février au 4 mars 2022

25/02/2022 : Signature d’un décret de reconnaissance des républiques autoproclamées du Donbass par le président de facto d’Abkhazie et soutien inconditionnel à l’ «intervention militaire» russe en Ukraine.

Le 25 février, Aslan Bzhania, le président de la République abkhaze de facto a signé un décret de reconnaissance des républiques autoproclamées du Donbass suite à quoi il a déclaré que «l‘agression de l’Ukraine a eu lieu et continue d’avoir lieu avec l’encouragement direct du soi-disant collectif occidental. C’était exactement la même chose il y a presque trente ans, lorsque la Géorgie a essayé de se débarrasser une fois pour toutes du peuple abkhaze par les mêmes méthodes […] nous avons vu les autorités ukrainiennes répéter exactement les mêmes erreurs que la Géorgie concernant l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud. […] La sécurité de la Fédération de Russie est notre sécurité. […] Je suis absolument sûr que toute la société abkhaze soutient cette décision». Cette signature a eu lieu suite au conseil de sécurité de l’Abkhazie à Soukhoumi, après lequel Aslan Bzhania a rencontré le ministre-conseiller et chargé d’affaires de la fédération de Russie en Abkhazie, Maxime Litvinov, et lui a réitéré son «soutien aux décisions prises par les dirigeants de la Fédération de Russie [concernant l’Ukraine]». il aurait reçu de sa part un dossier contenant des témoignages recueillis sur «les souffrances endurées par les habitants du Donbass depuis 2014». Le lendemain 26 février, le «président» d’Abkhazie a rencontré son ministre de la Défense, Vladimir Anua, pour s’entretenir de la situation en Ukraine. Ce dernier a déclaré que «la situation dans les territoires frontaliers avec la Géorgie [était] entièrement sous contrôle [et que] les forces armées de la République d’Abkhazie [avaient] été mises en état d’alerte dans le cadre d’exercices militaires prévus». Aslan Bzhania a insisté sur le besoin d’«être prêt à répondre à toute provocation».

Le 1er mars, le conseiller aux Affaires étrangères d’Aslan Bzhania, Maxime Gvindzhia, a déclaré que «ce que nous voyons maintenant est le début de l’apogée. […] Évidemment, la situation ne pouvait plus durer ainsi. Cette situation est une conséquence de la politique à courte vue de l’Occident. […] et le début d’une opération militaire en Ukraine, j’en suis sûr, n’a pas été [une décision] facile à prendre pour le président russe. Il est maintenant évident qu’il n’y avait tout simplement pas d’autre issue. […] Le comportement récent de la Géorgie laisse espérer qu’une élite politique y est enfin apparue, dans laquelle il y a plus de pragmatiques que d’idéologues» tandis que le ministère des Affaires étrangères a informé le même jour que la lettre adressée au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, concernant la demande d’un statut d’observateur de l’Abkhazie à l’ONU était parvenue au siège de l’organisation tout en expliquant dans un communiqué de presse que «la République d’Abkhazie poursuivra la voie visant à surmonter son isolement international. Les difficultés objectives causées par les actions hostiles de la Géorgie et de ses partenaires occidentaux n’affecteront pas notre détermination». Le 2 mars, le même ministère a déclaré : «Nous soutenons la volonté du président russe de protéger la population civile, de trouver et de punir les criminels, de démilitariser et de dénazifier l’Ukraine. Les actions des forces armées russes dans le cadre de l’opération spéciale sont exclusivement des actions ciblées visant à frapper uniquement les infrastructures militaires». Le ministère des Situations d’urgence a, par ailleurs, annoncé le même jour l’accueil de 17 réfugiés du Donbass portant leur nombre à 115 dans la république de facto. Le ministère de la Défense a, quant à lui, annoncé un «exercice extraordinaire d’entraînement de commandement et de mobilisation d’état-major impliquant l’encadrement et le commandement des formations de réserve de la Direction Opérationnelle « Est » du Ministère et des commissariats militaires correspondants» et que des «entraînements auront lieu dans tous les districts d’Abkhazie avec toutes les formations de réserve (…) pour déterminer l’état de mobilisation et de préparation au combat à la lumière des événements actuels en Ukraine et dans le monde». Le 3 mars, la Chambre publique d’Abkhazie a publié une déclaration soutenant la décision d’Aslan Bzhania de reconnaître les républiques autoproclamées du Donbass.

26/02/2022 : Conversation téléphonique du président azerbaïdjanais avec ses homologues russe, turc et ukrainien.

Ilham Aliev, le président azerbaïdjanais, s’est entretenu le 26 février avec son homologue russe, Vladimir Poutine de «l’escalade des événements en Ukraine et des problèmes relatifs aux relations russo-azerbaïdjanaises», avec son homologue turc, Recep Tayip Erdogan, des «relations bilatérales et des agendas régionaux» à l’occasion du 30ème anniversaire du massacre de Khodjaly, et avec son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui l’a remercié de «ses efforts pour atteindre un cessez-le-feu», de la fourniture gratuite des stations de la SOCAR en carburant pour les ambulances et pour les services d’urgence de l’État, ainsi que de l’envoi d’un chargement de médicaments par avion.

28/02/2022 : Le « service de sécurité nationale de la République d’Artsakh » prend des nouvelles mesures de sécurité dans le village de Khramort.

Le «service de sécurité nationale de la République d’Artsakh» a décidé le 26 février de prendre des mesures supplémentaires de sécurité dans le village de Khramort et dans d’autres localités de la province d’Askeran suite à l’utilisation d’«outils d’attaque psychologique de l’Azerbaïdjan». En effet, plusieurs responsables locaux ont dénoncé des appels faits à la population en langue arménienne à l’aide de hauts parleurs pour demander à la population de quitter le territoire. Le 3 mars, le ministère de la Défense azerbaïdjanais a dénoncé des tirs arméniens sur ses positions dans le district de Tovouz la veille, allégations démenties par le ministère de la Défense arménien.

28/02/2022 : Participation arménienne à la 49ème session ordinaire du Conseil des Droits de l’Homme à Genève.

Le ministre des Affaires étrangères arménien, Ararat Mirzoyan, s’est rendu à Genève le 26 février à la 49ème session ordinaire du Conseil des Droits de l’Homme où il s’est livré à un discours très critiques vis à vis des forces armées azerbaïdjanaises au Karabakh en déclarant : «L’impunité conduit à de nouvelles violations. Outre le Haut-Karabakh, l’Azerbaïdjan poursuit sa politique de violations des droits de l’homme désormais dans les zones frontalières de la République d’Arménie […] L’Azerbaïdjan continue de détenir 38 prisonniers de guerre arméniens, dont des civils, tandis que le sort de centaines de personnes disparues et de dizaines de cas de disparitions forcées reste non élucidé. […] Le sort des personnes auxquelles l’ONU n’a pas accès ne doit pas être oublié». Le 1er mars, il a également rencontré le président du CICR, Peter Maurer, pour insister sur la nécessité de faire libérer les 38 prisonniers de guerre toujours détenus en Azerbaïdjan, ainsi que la Haute-Commissaire aux Droits de l’Homme des Nations Unies, Michelle Bachelet, auprès de laquelle il a insisté sur « ‘importance d’une implication sans entrave des organisations internationales pour le règlement complet des problèmes humanitaires au Haut-Karabakh, y compris la mise en œuvre de missions humanitaires par le Haut-Commissaire des Nations unies».

28/02/2022 : Renforcement annoncé de la protection de la frontière sud-ossète par le Comité de sécurité de « l’État de la République d’Ossétie du sud » / KGB.

Le 28 février, le Comité de sécurité de l’État de la République d’Ossétie du sud (KGB) a annoncé un « renforcement du régime de protection de la frontière sud-Ossètie – Géorgie » tout en dénonçant une « montée des sentiments nationalistes et néonazis en Géorgie ». ajoutant que «deux mille volontaires géorgiens agressifs parmi les partisans radicaux de M. Saakashvili ont exprimé le désir de rejoindre « la lutte contre l’occupation de l’Ukraine ». Ce fait indique une fois de plus que le régime de Tbilissi, au lieu de reconnaître sa responsabilité dans les crimes contre l’humanité commis de 1920 à 2008, soutient les partisans de la Bandera ukrainienne, nourrissant ses propres objectifs revanchards. Dans le même temps, un soutien au néonazisme est mis en œuvre en Géorgie avec la connivence tacite des services spéciaux et des forces de l’ordre, qui, par leur inertie, créent de sérieuses conditions préalables à une escalade de la tension dans les relations entre l’Ossétie du Sud et la Géorgie».

Le 2 mars, une manifestation de soutien s’est tenue à Tskhinvali en faveur de la politique de Vladimir Poutine, au cours de laquelle, le président  de facto Anatoli Bibilov a déclaré : « Depuis 8 ans, la Russie parle à toute la communauté internationale des atrocités, des meurtres et des destructions vécues par le Donbass. […] La victoire sera à nous, car la vérité et les centaines de morts qui nous attendent pour nous soulever contre le nazisme sont derrière nous ».

01/03/2022 : Rappel de l’ambassadeur ukrainien suite au refus de la Géorgie de se joindre aux sanctions contre la Russie.

Le 1er mars, Volodymyr Zelenski, le président ukrainien a annoncé le rappel de son ambassadeur en Géorgie, Igor Dolgov, «dans le cadre de [la décision des autorités géorgiennes d’] empêcher les volontaires qui veulent nous aider et pour leur position immorale concernant les sanctions», décision qui a l’objet d’une critique du président du parti « Rêve géorgien » au pouvoir, Irakli Kobakhidze, la qualifiant d’ «absolument inacceptable et injustifiable», déclarant qu’il s’agissait d’une «tentative coordonnée d’entraîner la Géorgie directement dans le conflit armé» et demandant «pourquoi Kiev n’a pas rappelé ses ambassadeurs de Moldavie, de Turquie, d’Azerbaïdjan et d’Israël».

En effet, le premier ministre géorgien, Irakli Garibashvili, a réitéré le 26 février sa décision de ne pas se joindre aux sanctions contre la Russie malgré sa dénonciation l’invasion russe en Ukraine : «Nous observons la guerre en cours en Ukraine avec une grande inquiétude. […] Ce qui se passe en Ukraine est absolument inacceptable, envahir le pays et y mener des opérations militaires est, bien sûr, inacceptable et contraire aux principes et aux règles du droit international» a-t-il déclaré tout en annonçant une aide de «100 tonnes de fret humanitaire» transitant par la Pologne. Il a renouvelé ses critiques vis à vis de l’opposition en déclarant « notre soi-disant opposition marginale et destructrice a essayé de manipuler les nobles sentiments de nos concitoyens, de les exploiter et de les induire en erreur […] Leur objectif est de répéter la tragédie de 2008. […] Nous avons une grande responsabilité et, bien sûr, nous ne devons être guidés que par les intérêts de notre pays et de notre peuple […] Avant et après la guerre d’août 2008, le gouvernement de Saakashvili cherchait constamment des moyens de reprendre le commerce avec la Russie et d’ouvrir le marché russe. À qui M. Saakashvili a-t-il vendu la quasi-totalité de nos installations stratégiques peu après la guerre ? […] Pourquoi imposer des sanctions à notre propre peuple ? […] La période de gouvernement du « Rêve géorgien » est la seule exception où le pays n’a pas connu de guerre, une paix et une stabilité durables ont été réalisées grâce à la politique initiée par le fondateur du parti [Bidzina Ivanishvili] au pouvoir, dont l’ultime l’objectif est la réunification de notre pays». Le premier ministre ukrainien, Denis Chmyhal, avait appelé le soir même le gouvernement géorgien à autoriser un groupe de volontaires géorgiens à participer au combat en Ukraine : «De braves frères géorgiens attendent à l’aéroport pour s’envoler vers l’Ukraine. J’espère que I. Garibashvili montrera son courage et donnera la permission de voler. L’Ukraine attend! L’Europe attend! Arrêtez la Russie ! Peuple géorgien épris de liberté, aidez votre Premier ministre à prendre la bonne décision!». 60 Géorgiens attendaient à l’aéroport international de Tbilissi un avion privé qui n’aurait pas eu l’autorisation d’atterrir.

Les milliers de manifestants qui se réunissent tous les jours devant le Parlement depuis le début de l’invasion de l’Ukraine ont commencé le même jour à réclamer la démission du gouvernement.

01/03/2022 : Entretien téléphonique du président français Emmanuel Macron avec ses homologues arménien et azerbaïdjanais.

Emmanuel Macron, le président français s’est entretenu avec ses homologues arménien et azerbaïdjanais le 1er mars, avec le premier dans la perspective du Forum de coopération Arménie-France qui devrait se tenir à Paris le 9 mars, et avec le second concernant «les moyens d’accroître le soutien politique, économique et humanitaire à l’Ukraine» de même qu’au sujet des «déséquilibres créés par la crise ukrainienne sur les marchés de l’énergie».

L’Arménie est le seul pays du Conseil de l’Europe à s’être joint à la délégation russe pour voter contre la décision de suspendre la Russie de l’organisation, décision adoptée le 25 février par le Conseil des ministres du Conseil de l’Europe et qui a entraîné la perte du siège de la Russie à ce même comité et à l’APCE. De même, elle s’est abstenue le 2 mars lors du vote de la résolution de l’ONU exhortant la Russie à cesser immédiatement l’utilisation de la force contre l’Ukraine, adoptée par 141 des 193 États membres. Des centaines de manifestants azerbaïdjanais se sont rassemblées le 27 février devant l’ambassade d’Ukraine pour protester contre l’invasion russe, ainsi qu’un groupe de militants devant l’ambassade de Russie le 4 mars et ce, sans intervention policière, tandis qu’une aide humanitaire est fournie également par plusieurs entreprises azerbaïdjanaises.

01/03/2022 : Déclaration de ministère des Affaires étrangères géorgien à l’attention des dispositions prises par l’Abkhazie et l’Ossétie du sud.

Le 1er mars, David Zalkaliani, le ministre des affaires étrangères géorgien, a déclaré lors d’une interview télévisée que les autorités géorgiennes ne représentaient aucune menace pour l’Abkhazie et l’Ossétie du sud  en ces termes : «Il n’y a aucune menace pour qui que ce soit de notre côté et je veux qu’ils en soient pleinement conscients. Je veux dire à nos compatriotes au-delà de la ligne d’occupation que la Géorgie a pris un engagement de non-recours à la force, qui est juridiquement contraignant. Nous n’utiliserons pas la force pour [la restauration] de notre intégrité territoriale. […] Notre participation constructive aux pourparlers de Genève se poursuivra afin de ne pas leur donner la moindre possibilité de provoquer la Géorgie. […] Notre politique de paix est cohérente. Nous terminons nos travaux sur notre stratégie de désoccupation».

03/03/2022 : Dépôt officiel de la candidature de la Géorgie à l’adhésion à l’Union européenne

Le 3 mars, le premier ministre géorgien, Irakli Kobakhidze, a signé une demande d’adhésion à l’Union européenne, à la suite de l’Ukraine, celle-ci étant originellement prévue pour 2024. la Géorgie est désormais dans l’attente de son statut officiel de candidat. Cette décision intervient après les échanges de la présidente Salomé Zurabishvili avec le président français Emmanuel Macron le 28 février et avec le président du Conseil européen, Charles Michel, ainsi que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le 1er mars, suite auxquels elle a déclaré que l’agression de la Russie contre l’Ukraine ouvrait «une nouvelle fenêtre, où les Européens sont prêts à regarder différemment l’avenir de l’Ukraine, de la Géorgie et de la Moldavie».

Irakli Kobakhidze a affirmé lors de son discours que «  [cette étape] tourne une nouvelle page de notre histoire et poursuit l’effort de nos ancêtres qui vise l’adhésion de la Géorgie à une famille européenne commune […] Notre pays a toujours appartenu à la culture européenne et à l’espace civilisé tout au long de sa longue histoire et continue d’apporter une contribution précieuse à sa protection et à son développement. […] L’histoire a fait du choix européen du peuple géorgien son objectif stratégique». Citant le philosophe français Paul Valéry en expliquant que son pays répond aux trois critères clés  «l’influence de la culture gréco-romaine, les croyances chrétiennes et la tradition démocratique», il a souligné que «la démocratie, l’État de droit, les Droits de l’Homme et la bonne gouvernance sont déjà devenus l’essence de notre existence quotidienne». Il a également mis en avant le régime de voyage sans visa mis en place avec l’UE ou les progrès dans les domaines «législatif, économique et politique» en expliquant que «la modernisation du pays conformément aux normes européennes dans toute une série de secteurs est devenue irréversible». Il a conclu son discours par ces mots «Que Dieu soit notre protecteur!».

03/03/2022 : Élection de Vahagn Kachatourian à la présidence de la République d’Arménie.

Le 3 mars, l’Assemblée nationale arménienne a élu Vahagn Kachatourian à la présidence de la République par 71 votes pour de la part des parlementaires du parti au pouvoir «Contrat civil» alors que les partis d’opposition «Hayastan» et «J’ai l’honneur», respectivement 29 et 6 parlementaires, n’ont pas pris part au vote. Son investiture est prévue pour le 13 mars prochain. Cette élection fait suite à la démission de l’ancien président, Armen Sarkissian, le 23 janvier dernier.

04/03/2022 : Découverte présumée d’une fosse commune de la première guerre du Karabakh à Edilli dans la région de Khojavend quelques jours après les commémorations du massacre de Khodjali et de Soumgaït.

Une fosse commune contenant une vingtaine de corps de victimes azerbaïdjanaises de la première guerre du Karabakh aurait été mise à jour le 4 mars près du village d’Edilli dans la région de Khojavend, d’après plusieurs médias azerbaïdjanais. Cette découverte intervient quelques jours après la marche nationale de commémoration du massacre de Khodjali à Bakou, le 26 février, date anniversaire des 30 ans du massacre de Khodjali perpétré par les forces armées arméniennes contre des civils azerbaïdjanais durant la première guerre du Karabakh le 26 février 1992, et également peu après les commémorations arméniennes du pogrom de Soumgaït qui a eu lieu du 26 au 29 février 1988.

04/03/2022 : 105ème réunion du Mécanisme de Réponse et de Prévention des Incidents (MRPI) à Ergneti.

La 105ème réunion du Mécanisme de Réponse et de Prévention des Incidents s’est tenue le 4 mars dans le village d’Ergneti près de la ligne de démarcation entre la Géorgie et la République de facto d’Ossétie du sud, en présence de la mission d’observation de l’UE, représentée par son ambassadeur Marek Szczygiel, et de l’OSCE, représentée par le représentant spécial du président en exercice, Viorel Mosanu. Ces deux parties ont demandé à ce que la population touchée par le conflit puisse accéder aux sites religieux et aux cimetières durant les prochaines vacances de Pâques. La réunion s’est concentrée sur les cas de détention arbitraire, les problèmes de « frontièrisation » et la situation dans la région de Tsnelisi. La libération de plusieurs prisonniers reste la priorité du gouvernement géorgien, comme l’a exprimé Irakli Antadze, dirigeant des services de sécurité de l’État, tandis que la préoccupation adverse exprimée par Igor Kochiev, représentant des autorités d’Ossétie du sud, reste le poste de contrôle de la police géorgienne dans la région de Chorchana-Tsnelisi. Ce dernier s’est ainsi engagé à ouvrir le point de passage d’Odzisi-Mosabruni avec le district d’Akhalgori à majorité ethnique géorgienne en cas de suppression de ce poste de police. Les représentants de l’Ossétie du sud ont confirmé n’être «pas intéressés à créer des tensions supplémentaires». La prochaine réunion aura lieu le 12 avril prochain.

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