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Turquie–UE : Président Erdogan à Tirana.

Les dossiers que nous suivons : Relations entre l’Iran et ses pays voisins ; Relations entre l’Iran et les Etats-Unis ; Relations entre l’Iran et les BRICS ; Relations entre la Turquie et l’Union européenne ; Relations entre la Turquie et les BRICS ; Relations entre les pays du Golfe et les États-Unis ; Géopolitique du Yémen : Entre fragmentations internes et ingérences régionales.

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Le Président turc Recep Tayyip Erdogan a pris part au 6e sommet de la Communauté politique européenne (CPE), qui s’est tenu à Tirana, en Albanie.

Le Président turc, dans son discours, a souligné la nécessité de renforcer la coopération sur le continent européen en s’appuyant sur des principes partagés. Il a déclaré qu’« il est nécessaire d’établir une architecture de gouvernance mondiale juste et inclusive pour surmonter la crise de confiance actuelle sur la scène internationale ». Il a estimé que cette transformation devait « commencer dans notre propre maison, en Europe, sur la base de l’indivisibilité de la sécurité et d’un partage plus équitable de la prospérité ».

Erdogan a évoqué plusieurs domaines présentant, selon lui, un potentiel de coopération élevé, notamment « l’industrie de défense, l’énergie, les corridors de transport et la connectivité, les chaînes d’approvisionnement, les marchés numériques et les minéraux critiques ». Il a salué les efforts de l’Union européenne en faveur d’une capacité de défense autonome, en précisant que « ces démarches devraient inclure les alliés non-membres de l’Union européenne sans affaiblir le rôle central de l’OTAN ». Il a estimé que les initiatives telles que ReArm ou SAFE « seraient bénéfiques à la sécurité européenne si elles sont menées dans cet esprit ».

Sur le plan économique, Erdogan a rappelé que « la Turquie, avec son économie de 1,3 billion de dollars, sa population jeune et dynamique de plus de 85 millions d’habitants, son industrie compétitive et son accès direct aux grands marchés de consommation, représente un acteur critique ». Il a appelé à la modernisation de l’Union douanière entre l’Union européenne et la Turquie, affirmant qu’elle « contribuerait à la sécurité des chaînes d’approvisionnement » et « ouvrirait des possibilités de production et d’investissement conjoints dans des secteurs stratégiques comme l’automobile, la pharmacie et la défense ». Il a également plaidé pour une révision des politiques de visas, estimant que « les régimes tels que Schengen, qui restreignent la mobilité des personnes, doivent être réexaminés ».

Évoquant les récentes avancées dans le secteur énergétique, le Président turc a affirmé que « la Turquie est en passe de devenir un centre énergétique régional important ». Il a présenté son pays comme « l’État disposant de l’infrastructure énergétique la plus avancée de la région », soulignant que les efforts dans les énergies renouvelables « offrent des opportunités non seulement pour la Turquie, mais pour l’ensemble de la région ». Il a également affirmé que la Turquie « contribue de manière significative à la préservation de chaînes d’approvisionnement ininterrompues en Europe grâce à sa position centrale sur les routes de transport multimodales ».

Concernant la guerre en Ukraine, Erdogan a déclaré qu’une phase critique était atteinte pour parvenir à une désescalade. Il a réitéré son soutien à une solution négociée en affirmant : « Comme par le passé, nous contribuons à tous les efforts de résolution, en donnant la priorité à un cessez-le-feu complet ». Il a précisé que « des discussions sont en cours à Istanbul entre la Turquie, la Russie et l’Ukraine sous la coordination de notre ministre des Affaires étrangères ». Il a exprimé sa volonté de maintenir ouverts les canaux de dialogue, jugeant qu’« une paix juste n’aura pas de perdant ».

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