РусскийFrançaisEnglish
  
     
         
Blog

Les droits de l’Homme au sud-Caucase – Point de situation au 01/10/24

Pensez à vous abonner gratuitement pour avoir accès au contenu complet

Les dossiers que nous suivons : Situation au Karabakh ; Conflit Abkhazie et Ossétie du sud / Géorgie ; Relation Géorgie – UE / US/Russie/Ukraine et politique intérieure géorgienne ; Problématiques énergétiques, commerciales et de transport sud-caucasiennes ; Droits de l’homme au sud-Caucase ; Diverses politiques extérieures Arménie, Azerbaïdjan et Géorgie.

Pensez à vous abonner gratuitement pour avoir accès au contenu complet !

Azerbaïdjan: législatives anticipées et répression accrue 

Sept mois après la réélection du président azerbaïdjanais Ilham Aliev pour un cinquième mandat, des élections législatives anticipées se sont tenues en Azerbaïdjan le 1er septembre, dans un contexte marqué par les difficultés socio-économiques de la population et l’intensification de la répression en 2024. Sans surprise, le parti au pouvoir (Parti du nouvel Azerbaïdjan) a obtenu une majorité absolue de sièges, soit 68 sièges sur 125. Selon les résultats officiels relayés par Turan.az, 13 autres sièges ont été remportés par des candidats fidèles au pouvoir et 44 sièges par des partis dits «indépendants» mais connus pour soutenir le gouvernement. Le taux de participation a été de 37,3%.

La mission d’observation de l’OSCE n’a relevé aucune avancée démocratique dans son rapport du 2 septembre : «Dans un contexte de répression continue des voix dissidentes, la campagne a été peu visible et aucun effort n’a été fait pour impliquer les citoyens ou leur permettre de participer sans crainte de représailles». Initialement prévues pour novembre, le président azerbaïdjanais a dissous le Parlement le 28 juin pour avancer les élections. Il a expliqué vouloir éviter qu’elles ne chevauchent la COP29, qui devrait se tenir à Bakou entre le 11 et le 22 novembre. Très critiquée par l’opposition, cette décision témoigne de la mainmise du pouvoir exécutif sur les processus institutionnels et pourrait s’inscrire dans une stratégie plus large visant à éloigner la population de la vie politique du pays.

Dans un courrier du 18 septembre, plusieurs organisations de défense des droits humains dont la Fédération Internationale pour les Droits Humains (FIDH) ont alerté le nouveau secrétaire général du Conseil de l’Europe Alain Berset sur l’aggravation de la répression dans le pays au lendemain des élections présidentielles, déplorant «une pression accrue sur la profession juridique, […] sur les universitaires et les chercheurs», ainsi que sur les jeunes. Selon plusieurs médias locaux (Meydan.TV, Turan.az), l’universitaire Bahruz Samadov aurait été arrêté et placé en détention provisoire le 21 août. Accusé de «haute trahison», il risquerait jusqu’à vingt ans de réclusion. Militant pacifiste, Bahruz Samadov est connu pour ses prises de position favorables au dialogue arméno-azerbaïdjanais. Un an après l’opération militaire ayant permis à l’Azerbaïdjan de reprendre le contrôle total de l’ex-enclave séparatiste du Haut-Karabakh, le président azerbaïjanais Ilham Aliev entend museler toute critique pouvant fragiliser la façon dont il capitalise sur la victoire militaire éclair de septembre 2023 [Pour approfondir, voir aussi: Droits de l’Homme au sud-Caucase – Point de situation au 12/02/24]

Vous devez souscrire à un abonnement EurasiaPeace pour avoir accès au contenu - Prendre votre abonnement

Previous Article

Diplomaties d’influence en Asie centrale – Point de situation au 30/09/24

Next Article

Défense chinoise et détroit de Taïwan – Point de situation au 29/09/2024