Les dossiers que nous suivons : Relations Arménie – Azerbaïdjan ; la Géorgie entre influence russe et aspirations occidentales ; Conflit Géorgie / Abkhazie et Ossétie du sud ; Problématiques énergétiques, commerciales et de transport sud-caucasiennes, Droits de l’homme au sud-Caucase.
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Intensification de la répression et durcissement législatif en Géorgie
Depuis plusieurs semaines, la situation politique en Géorgie est marquée par une répression accrue à l’encontre des manifestants, des journalistes et des opposants politiques. Le gouvernement dirigé par le parti Rêve Géorgien (GD) a intensifié ses mesures coercitives à l’approche d’une mobilisation massive prévue le 2 février. Deux jours avant cette date, le Parlement a ajouté les « autoroutes d’importance stratégique et internationale » à la liste des infrastructures protégées, criminalisant ainsi leur blocage par les manifestants. Cette modification législative a été suivie d’arrestations ciblées et de perquisitions aux domiciles d’activistes, illustrant une volonté de neutralisation préventive de l’opposition civile.
Le 4 février, le parlement géorgien a également adopté en troisième lecture un ensemble d’amendements législatifs renforçant les sanctions contre « l’outrage aux fonctionnaires » et les actes de « violence à l’égard des forces de l’ordre ». Ces nouvelles dispositions prévoient notamment des peines de prison pouvant aller jusqu’à trois ans pour les appels publics à la violence, auparavant sanctionnés administrativement. Le président du groupe parlementaire du GD, Mamuka Mdinaradze, a justifié ces mesures en dénonçant une « tentative continue de renverser le gouvernement par des agents de l’État profond ». Ces réformes s’inscrivent dans une tendance à la restriction des libertés publiques, avec des amendements successifs visant à entraver le travail des médias indépendants et à restreindre les manifestations.
Usage disproportionné de la force et arrestations arbitraires
Les manifestations du 2 février ont donné lieu à une violente répression. Plus de 40 personnes, parmi lesquelles des leaders de l’opposition et des journalistes, ont été arrêtées après une tentative de blocage de la route menant à Tbilissi.
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