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Iran-Syrie : Une alliance pragmatique ?

Les dossiers que nous suivons : Relations entre l’Iran et ses pays voisins Relations entre l’Iran et les Etats-Unis ;Relations entre l’Iran et les BRICS; Relations entre la Turquie et l’Union européenne ; Relations entre la Turquie et les BRICS.

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Le 8 décembre 2024, le ministre des Affaires étrangères iranien, Abbas Araghchi, a déclaré, « Nous n’épargnerons aucun effort pour aider à établir la sécurité et la stabilité en Syrie, et à cette fin, nous continuerons les consultations avec toutes les parties influentes, en particulier dans la région », soulignant ainsi la volonté de l’Iran de maintenir ses liens avec la Syrie.

Le 11 décembre 2024, le Guide suprême iranien, Ali Khamenei, a affirmé que, bien que la Turquie ait joué un rôle central dans le soutien à l’insurrection, les principaux conspirateurs en coulisses sont les États-Unis et Israël.

Avec le renversement du régime de Bashar al-Assad à l’issue d’une offensive de moins de deux semaines menée par le groupe islamiste sunnite HTS (Hay’at Tahrir al-Sham), la République islamique d’Iran a perdu un allié stratégique de longue date et le seul autre État membre de l’« Axe de la résistance » dirigé par l’Iran.

Au départ, la République islamique avait peu en commun avec le régime baasiste laïc d’Assad, même lorsque ce dernier a évolué d’un laïcisme vers des stratégies pragmatiques et autoritaires de survie, mettant en avant son identité alaouite et nationaliste arabe. L’alaouisme syrien diffère considérablement des croyances et pratiques du chiisme majoritaire iranien. Cependant, les deux pays partagent un narratif historique, marqué par la persécution par les puissances sunnites et un sentiment de marginalisation qui façonne leur identité. L’alignement de la Syrie avec l’Iran démontre que la conformité idéologique, telle qu’observée avec le Hezbollah, n’est pas une condition sine qua non pour bénéficier du soutien iranien. En réalité, l’approche de l’Iran semble davantage dictée par le pragmatisme et le réalisme que par des considérations strictement idéologiques.

Les spéculations sur l’absence de soutien de l’Iran au régime d’Assad lors de sa chute sont nombreuses. Les explications varient entre l’affaiblissement de la position iranienne à la suite des récents revers et la perception que le régime d’Assad était trop fragile pour rester un allié stratégique viable. Le 8 décembre, le ministère iranien des Affaires étrangères a reproché à l’armée et au gouvernement syriens leur incapacité à assumer leurs responsabilités, soulignant que l’Iran n’avait jamais eu pour rôle de remplacer l’armée syrienne dans sa lutte contre l’opposition. De plus, Assad n’aurait pas sollicité d’assistance. Certaines informations récentes suggèrent qu’Assad aurait ignoré les avertissements de l’Iran concernant les activités des rebelles et le mécontentement croissant de la population syrienne en raison des problèmes d’infrastructures et économiques, refusant même les offres d’aide iraniennes.

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