Les dossiers que nous suivons : Relations entre l’Iran et ses pays voisins ; Relations entre l’Iran et les Etats-Unis ; Relations entre l’Iran et les BRICS ; Relations entre la Turquie et l’Union européenne ; Relations entre la Turquie et les BRICS.
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Le mercredi 23 avril, l’Institut pour la Science et la Sécurité Internationale de Washington a publié un rapport faisant état de nouveaux périmètres de sécurité mis en place autour de la base iranienne du mont Kolang Gaz La située à Natanz. Ce nouveau périmètre de sécurité comprend à présent les sommets du mont, et rejoint les périmètres déjà mis en place autour du complexe d’enrichissement d’uranium à proximité. Les images satellites présentées ainsi que l’analyse produite par l’institut présentent également un complexe souterrain composé de deux entrées de tunnels, qui d’après le président de l’institut David Albright, n’ont pas été visités par l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) des Nations Unies. Le premier complexe souterrain avait été aménagé antérieurement à l’année 2007, tandis que la seconde entrée est plus récente.
Entre autres, le rapport établit avec inquiétude l’ampleur des avancées dans l’aménagement de la zone, en soulignant en particulier la finalisation imminente d’une installation d’assemblage de centrifugeuses d’uranium. En rappelant qu’aucune des 6000 machines produites durant la dernière année écoulée au sein des sites de Natanz et de Fordow n’a été surveillée et évaluée par l’AIEA, le rapport établit que quelques milliers d’unités pourraient être déployées à l’issue de la phase de construction. David Albright a également précisé que le nouveau périmètre de sécurité mis en place permet d’affirmer que le complexe serait opérationnel très prochainement. Ces infrastructures ont, d’après le gouvernement iranien, un objectif purement civil. Cependant les positions internationales sont partagées sur ce point et le doute demeure quant aux réels objectifs de Téhéran.
Ce rapport met en lumière l’idée que les autorités iraniennes souhaitent sécuriser les infrastructures d’une potentielle intrusion, dans un contexte de négociations incertaines avec l’administration américaine, dont une nouvelle phase de discussion est prévue samedi. La République Islamique avait précédemment formulé la proposition de permettre aux gouvernements chinois et russes de se charger de la supervision du programme nucléaire. Cependant cette proposition a été rejetée par les Etats-Unis : « Il est clair que les États-Unis n’accepteront pas un contrôle russe ou chinois. En plus des inspecteurs de l’AIEA, Washington devrait exiger des contrôleurs supplémentaires. […] Les États-Unis devraient exiger le retrait du territoire iranien des centrifugeuses avancées, utilisées pour l’enrichissement rapide.» a précisé un responsable américain au journal Israel Hayom. L’issue des discussions est donc encore incertaine.
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