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Iran-Irak : Le Dilemme Cornélien autour des FMP.

Les dossiers que nous suivons : Relations entre l’Iran et ses pays voisins Relations entre l’Iran et les Etats-Unis ;  Relations entre l’Iran et les BRICS; Relations entre la Turquie et l’Union européenne ; Relations entre la Turquie et les BRICS.

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Le Premier ministre irakien Muhammad Shia al-Sudani, s’est rendu en Iran le 8 janvier pour une visite d’une journée, sa première dans le pays depuis la chute du régime de Bashar al-Assad en Syrie. Au-delà des discussions portant sur le renforcement des relations bilatérales, l’approvisionnement de l’Irak en énergie et en gaz, ainsi que le suivi des projets communs, il a souligné l’importance de la stabilité de la Syrie pour la sécurité régionale et a annoncé le projet de Bagdad d’organiser une conférence internationale visant à promouvoir un « dialogue régional global » en réponse à la crise syrienne.

A travers cette initiative, le Premier ministre al-Sudani cherche à positionner l’Irak, et lui-même, en particulier en vue des prochaines élections législatives irakiennes prévues pour octobre 2025, comme un acteur clé de médiation, un rôle que l’Irak a déjà joué entre l’Iran et certains États arabes. Cette ambition a été récemment confirmée par le ministre des Affaires étrangères irakien, Fuad Hussein, lors du Forum économique mondial (WEF) à Davos, où il a exprimé la volonté de l’Irak de jouer un rôle de médiateur entre les États-Unis et l’Iran. Alors que cette visite est perçue comme une réaffirmation de l’engagement de l’Irak envers l’Iran, rassurant ainsi son voisin quant à son soutien, le politicien irakien al-Alusi met en garde contre les risques éventuels d’une telle posture, qui pourrait faire de l’Irak une cible à la fois pour les États-Unis et Israël.

Cependant, en arrière-plan, une autre question cruciale a motivé la visite d’al-Sudani en Iran: la pression croissante exercée sur l’Irak par les États-Unis pour démanteler les Forces de Mobilisation Populaire (FMP), soutenues par l’Iran.

Quelques jours avant son déplacement, le média irakien Shafaq News a rapporté que le 4 janvier, le Premier ministre irakien avait reçu un message du président américain Donald Trump l’exhortant à réduire la prolifération des armes détenues par des acteurs non étatiques et à limiter l’influence des groupes soutenus par l’Iran. Auparavant, lors de sa visite non annoncée en Irak à la mi-décembre, peu après la chute d’Assad, le secrétaire d’État américain Antony Blinken avait, en privé, encouragé al-Sudani à profiter de la faiblesse perçue de l’Iran pour dissoudre les groupes armés chiites. Sans mentionner explicitement l’Iran, Blinken avait décrit un «moment opportun» pour l’Irak afin de renforcer sa souveraineté, sa stabilité et sa sécurité, laissant entendre que le pays disposait d’une occasion unique pour réduire l’influence iranienne, tout en réaffirmant l’engagement des États-Unis envers la souveraineté irakienne.

Le média The New Arab a rapporté qu’avant sa visite, al-Sudani avait fermement rejeté les appels extérieurs à la dissolution des FMP, mettant en avant leur statut légal en vertu de la loi parlementaire de 2014 et refusant toute condition imposée à l’Irak.

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