Depuis plusieurs années, la Chine a développé une stratégie de déploiement économique à travers la Belt and Road Initiative (BRI) ou la Nouvelle route de la Soie. Cette initiative consiste en un vaste projet de développement d’infrastructures terrestres et maritimes visant à renforcer les liens commerciaux entre la Chine et les pays partenaires.
L’Italie s’est rejoint à la BRI en 2019, en étant ainsi le premier pays européen à accepter cette initiative. Trois ans plus tard, les échanges commerciaux entre la Chine et l’Italie ont établi des «nouveaux records», atteignant 73,55 milliards d’euros et plaçant Rome au premier rang européen des pays ayant des relations commerciales avec la Chine. Pourtant, l’actuel gouvernement de Giorgia Meloni hésite sur le renouvellement du protocole d’accord entre Rome et Pékin, qui arrivera à l’échéance en mars 2024.
La France, quant à elle, ne s’est pas officiellement jointe à la BRI. Cependant, la France a exprimé un certain intérêt pour les projets de la BRI et a participé à des forums de coopération économique avec la Chine dans le cadre de l’Union européenne. Il est important de noter que la position de la France sur la BRI est sujette à débat, car certains responsables politiques ont exprimé leur préoccupation quant à la participation de la France à cette initiative et aux implications géopolitiques qu’elle pourrait avoir. La visite du Président français Emmanuel Macron à Pékin en avril 2023 montre ce fort intérêt de la France à coopérer avec son homologue chinois.
L’Italie et la France sont deux pays européens et les deux membres de l’Union Européenne, qui offrent ainsi à la Chine de nouvelles opportunités d’investissement et de coopération. Parmi les secteurs économiques concernés, l’agriculture occupe une place de choix stratégique, avec des projets de coopération et d’investissement dans le domaine de l’agroalimentaire. Quelles sont donc les stratégies d’influence de la Chine envers les pays de l’Union Européenne à l’occasion de Belt and Road Initiative ?
L’objectif de cette étude est d’analyser les stratégies de la Chine et leur impact sur le secteur agricole en Italie et en France, à travers des exemples concrets tels que la monopolisation du marché des semences en Italie et les acquisitions de terres agricoles en France. En outre, une comparaison approfondie de la coopération chinoise dans ces deux pays européens sera effectuée afin de mettre en évidence les similitudes et les différences entre les deux situations.
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