Les dossiers que nous suivons : Trafic de drogues international; Géopolitique des ressources hydriques transfrontalières
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En octobre 2024, la Chine a confirmé son intention de construire un barrage monumental au « Grand Bend » sur le Brahmapoutre, dans le Tibet, près de la frontière contestée avec l’Inde. Ce projet, d’une capacité de production estimée à 60 000 MW, s’inscrit dans les ambitions chinoises de renforcer sa sécurité énergétique tout en se positionnant stratégiquement dans une région hydrique sensible. Avec ce barrage, la Chine pourrait moduler les flux d’eau du fleuve, augmentant sa capacité à influencer les ressources en aval essentielles pour l’Inde et le Bangladesh.
L’annonce de ce méga-barrage a immédiatement suscité des inquiétudes en Inde, notamment pour les États d’Assam et d’Arunachal Pradesh. Les experts indiens redoutent que la Chine utilise le barrage pour réguler le débit du Brahmapoutre, ce qui pourrait affecter l’irrigation et l’approvisionnement en eau en aval. En réponse, New Delhi a proposé son propre barrage de 10 000 MW sur le Siang, un affluent du Brahmapoutre, afin de stabiliser ses ressources hydriques et affirmer sa présence dans la région.
Le Bangladesh, en tant que pays en aval, est également préoccupé, car le Brahmapoutre est essentiel à son agriculture et à son eau potable. Les modifications du débit pourraient provoquer des inondations ou des sécheresses, perturbant des millions de vies et menaçant l’écosystème fluvial. Le contexte rappelle les impacts des barrages chinois sur le Mékong, qui ont perturbé les cycles hydrologiques des pays en aval d’Asie du Sud-Est.
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