Les dossiers que nous suivons : Relations entre l’Iran et ses pays voisins ; Relations entre l’Iran et les Etats-Unis ; Relations entre l’Iran et les BRICS ; Relations entre la Turquie et l’Union européenne ; Relations entre la Turquie et les BRICS ; Relations entre les pays du Golfe et les États-Unis ; Géopolitique du Yémen : Entre fragmentations internes et ingérences régionales.
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La tournée moyen-orientale de Donald Trump inaugure la première tournée officielle à l’étranger du président américain depuis le début de son second mandat. Du 13 au 16 mai, le président Donald Trump s’est rendu successivement en Arabie saoudite, au Qatar, avant de conclure sa tournée diplomatique par les Émirats arabes unis. Si les questions sécuritaires étaient nécessairement au menu des négociations de cette tournée régionale, c’est davantage le renforcement du partenariat stratégique avec les monarchies du Golfe sur lequel s’est appuyé le président américain. Fidèle à sa diplomatie transactionnelle, Donald Trump a annoncé des contrats d’un montant record.
Un paysage régional en pleine mutation
Cette tournée diplomatique s’inscrit dans un contexte sécuritaire troublé au Moyen-Orient. Conflit israélo-palestinien, lutte contre les Houthis au Yémen, négociations sur le nucléaire iranien et transition politique en Syrie : si la conflictualité dans cette région n’est pas inhabituelle, le moment présent est caractérisé par une simultanéité des crises qui redéfinissent l’ordre régional. Un élément important de cette visite moyen-orientale est l’absence du traditionnel passage en Israël. En effet, cette tournée intervient dans un contexte de détérioration des relations entre l’administration Trump et le gouvernement de Benjamin Netanyahu. Les États-Unis semblent avoir relégué au second plan les intérêts de l’État hébreu dans leur politique au Proche et Moyen-Orient. Ces divergences sont apparues dans la gestion du conflit avec les Houthis, dans le cadre des négociations sur le nucléaire iranien et sur l’approche positive adoptée à l’égard des nouvelles autorités syriennes. Dans tous ces dossiers, les États-Unis ont pris à rebours les intérêts israéliens.
Accusation de conflits d’intérêts
Des critiques ont été émises sur les ambitions personnelles de Donald Trump concernant cette visite. En effet, le président américain a été accusé d’avoir confondu les intérêts de la politique étrangère américaine avec les intérêts de sa famille et de ses alliés. Un potentiel conflit d’intérêts entre Donald Trump et le Qatar a été dénoncé à la suite de l’annonce par le président américain de l’acquisition à titre gracieux d’un Boeing 747-8 Jumbo offert par la famille royale du Qatar, avion présidentiel, censé remplacer Air Force One, dont Donald Trump souhaiterait conserver la possession après son mandat. Des critiques ont également visé l’entourage du président, en particulier Elon Musk, présent lors de la visite et qui a annoncé des contrats records pour ses entreprises. Neuralink, firme opérant en neurotechnologie et développant des implants cérébraux, a passé des accords avec le ministère émirien de la Santé pour mener des essais cliniques à Abou Dhabi. De même, SpaceX s’est associée avec Emirates Airlines pour proposer une connexion internet satellitaire pour les vols opérés par la compagnie aérienne. Le milliardaire américain a également participé aux réunions gouvernementales entre les délégations américaines et saoudiennes.
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