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Enjeux et politiques sécuritaires en Asie centrale – Point de situation au 26/11/2024

Les dossiers que nous suivons : Diplomaties d’influence en Asie centrale ; Diplomatie énergétique et des ressources naturelles en Asie centrale ; Enjeux et politiques sécuritaires en Asie centrale

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Tentative de coup d’Etat au Kirghizistan ?

Le 12 novembre dernier, le ministère de l’Intérieur kirghize indiquait dans un communiqué avoir procédé à l’arrestation de 7 individus ayant planifié un coup d’État dans la capitale Bichkek. Selon les déclarations officielles, « Sous prétexte d’organiser des jeux sportifs nationaux, [les individus] entendaient appeler à des actes de violence, lancer des appels anticonstitutionnels et déstabiliser la situation en vue d’une prise violente du pouvoir le jour des élections municipales du 17 novembre 2024 ». Des évènements similaires se produisent régulièrement dans le pays, notamment deux fois en 2024, le 11 janvier et le 05 juillet.

Ainsi, il n’est pas rare que le gouvernement de la République Kirghize annonce avoir déjoué des tentatives de prise violente du pouvoir, parfois même pour de simples manifestations civiles. En effet, le régime traite généralement ce genre d’événements de manière à les instrumentaliser afin de les faire passer pour des tentatives de coups d’État. Les individus y ayant participé sont alors dénoncés comme des agents étrangers, des membres de l’opposition ou des fondamentalistes religieux.

La rhétorique du coup d’état

La crainte de voir son régime renversé par un mouvement de contestation populaire est bien réelle pour le président Sadyr Japarov. En effet, chacune des trois révolutions qu’a connue le Kirghizistan ; en 2005, 2010 et 2020 ; ont toutes conduit au départ du président de l’époque. Sadyr Japarov lui-même a accédé au pouvoir lors de la révolution de 2020, faisant suite au rejet des élections. C’est pourquoi il entend bien profiter de toutes possibilités pour renforcer la politique sécuritaire de l’État. Cela passe notamment par la répression et l’instrumentalisation des mouvements populaires.

Ainsi, en octobre 2022, alors que les gouvernements kirghizes et ouzbeks signaient un accord de gestion du réservoir d’eau douce de Kempir-Abad, des manifestations ont éclaté. Protestant contre la cession d’une ressource vitale pour eux, les manifestants ont alors été réprimés et accusés de « tentative de renverser le gouvernement ». La plupart ont été acquittés presque deux ans plus tard, et certains condamnés à plusieurs années de prison.

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